Une nouvelle stèle a été dévoilée ce samedi après-midi dans l'enceinte du Mémorial des reporters. Un hommage aux journalistes tués en 2011 et début 2012.
C'est l'un des temps forts, sans doute l'un des plus douloureux pour la profession, des rencontres Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre. Chaque année, une nouvelle stèle est dévoilée au Memorial des reporters. Et 2012 ne fait malheureusement pas exception. L'année dernière, 67 journalistes ont perdu la vie dans l'exercice de leur métier. 2011 aura notamment vu éclore le Printemps arabe, le soulèvement des peuples contre leurs dirigeants avec son cortège d'affrontements violents et de répressions, des évènements toujours en cours en cette fin d'année 2012, comme en Syrie.
C'est justement dans ce pays que trois de nos confrères, Gilles Jacquier, Marie Colvin et Rémi Ochlik, ont perdu la vie. Leurs noms figurent sur la stèle qui a été dévoilée ce samedi après-midi à Bayeux. Leur travail avait déjà été présenté voire distingué dans le cadre de ces rencontres des correspondants de guerre par le passé. Gilles Jacquier, grand reporter à France 2, lauréat du prix Albert Londres audiovisuel en 2003 avec Bertrand Coq, avait été récompensé à deux reprises (2002 et 2010) dans la capitale du Bessin. Marie Colvin, journaliste américaine au Sunday Times, avait été sélectionnée en 2008 et 2011 pour ses reportages en Irak et en Lybie. Enfin, le jeune photographe Rémi Ochlik, avait été pré-sélectionné l'an dernier pour le Prix du jeune reporter. Son travail sur le Printemps arabe avait fait l'objet d'une exposition en octobre dernier à Bayeux.
Reportage de Pierre-Marie Puaud et Charlotte Krebs
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