Saïd Kaced, un journaliste réfugié algérien entame son 8e jour de grève de la faim

Saïd Kaced a fui l'Algérie et les menaces du régime après avoir écrit l'ouvrage "Kabylie assassinée". Depuis 2007, il vit en France sous le statut de "réfugié politique". Aujourd'hui il demande sa naturalisation.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Saïd Kaced est arrivé en France en 2007 subissant "un exil forcé", selon ses mots. Auteur d'un livre, Kabylie assassinée sur des manifestations pacifiques en Kabylie et ses répressions au printemps 2001. Saïd Kaced, alors rédacteur en chef d'un journal francophone, a subi pressions et menaces l'obligeant à quitter son pays natal.

D'un poste de rédacteur en chef à travailleur précaire


Il vit de petits boulots en région parisienne, puis il s'installe à Sotteville-lès-Rouen avec sa femme et ses trois enfants. Depuis lors, ce diplômé de littérature française et d'un professorat de Lettres, enchaîne les CDD pour l'Education Nationale sur des postes vacants de professeurs. Payé mois que les enseignants titulaires, il doit également travailler comme vigile le week-end et pendant les vacances pour "boucler les fins de mois difficiles", comme il l'explique. En 2010, il crée même un hebdomadaire gratuit à Rouen, Rouen Hebdo. Faute de rentrées d'argent, il est contraint d'abandonner le projet.

"On est pas des numéros, mais des êtres humains"


Pour sortir de cette précarité, Saïd Kaced souhaite passer le CAPES, le concours de l'Education Nationale lui permettant d'être professeur titulaire. Mais Saïd n'est pas Français, l'accès à ce concours lui est donc interdit, le condamnant à vivoter. Il fait alors une demande de réintégration de naturalisation. C'est la procédure dans son cas car Saïd Kaced étant né en Algérie en 1959 soit avant l'Indépendance. Mais en juillet 2012 il a essuyé un refus. Maintenant, il doit attendre deux ans avant de formuler une telle demande. "J'en ai marre, j'ai un travail, un logement, je leur ai transmis toutes mes preuves d'intégration, c'est une absurdité. Nous ne sommes pas que des numéros sur les tables des fonctionnaires, nous sommes des êtres humains", s'exclame Saïd Kaced.

"Je suis prêt à aller jusqu'au bout"


Saïd a alors écrit à l'Elysée, au ministère de l'Intérieur. Il n'a eu pour l'heure aucun retour. Pour faire entendre sa cause, Saïd Kaced a donc décidé de faire une grève de la faim. Ce jeudi 18 octobre, c'est son 8e jour. "Je fais ça en désespoir de cause, c'est l'extrémité mais je suis prêt à aller jusqu'au bout". 

Ecoutez son témoignage dans le reportage de Sylvie Callier et Sylvie Françoise


Assouplissement des naturalisations
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a envoyé aux préfets une circulaire pour assouplir les conditions de naturalisation. Ainsi, il ne sera plus nécessaire d'avoir signé un CDI pour demander une naturalisation.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information