L'Agence régionale de santé (ARS) de Basse-Normandie, sous tutelle du ministère, a renoncé à planifier la fermeture de deux maternités sur sept dans le Calvados, mais celle de Vire reste menacée.
C'est ce qu'a annoncé le directeur de l'ARS, Pierre-Jean Lancry.
Vendredi dernier, le conseil régional de Basse-Normandie (PS) a adopté un avis défavorable au projet régional de santé (PRS) "qui préconise la fermeture des maternités réalisant moins de 500 accouchements par an", et la fermeture de deux maternités sur sept dans le Calvados, selon la Région.
"En fait, ce seuil des 500 a été levé, il ne figure plus dans le document. Et il devait y avoir cinq autorisations d'activité pour les maternités dans le Calvados. Je maintiens à sept", a déclaré M. Lancry.
Laurent Beauvais attend une confirmation écrite
Le directeur de l'ARS, qui est un établissement publique administratif sous la tutelle du ministre de la Santé et non du préfet, a assuré qu'il avait informé la région de ces modifications avant le vote, par e-mail.
"Je veux du sûr, de l'officiel. Tant que je n'ai pas une position officielle du ministère, la Région ne bougera pas de sa position. Tout cela n'est pas très clair.
Je veux que ce soit écrit", a réagi le président du conseil régional (PS) Laurent Beauvais, interrogé ce lundi par l'AFP.
Selon M. Lancry, le PRS a été modifié rapidement après le début des consultations sur ce document entamées le 20 septembre pour deux mois.
La maternité de Vire reste menacée
Reste qu'au delà de la planification, la maternité de Vire (Calvados), dont l'activité a été suspendue en juillet à la suite d'un incident, fermera "si, le 16 janvier, il n'y a pas de médecin", a précisé M. Lancry. L'hôpital doit trouver deux gynécologues obstétriciens d'ici à cette date.
Cette maternité fait l'objet d'une forte mobilisation en faveur de son maintien de la part de la population et des élus locaux PS ou UMP.
Introduits par la loi Bachelot du 21 juillet 2009, les PRS définissent pour 5 ans la stratégie de l'Agence régionale de santé (ARS).
Le 22 octobre dans un communiqué, le député PS du Calvados Alain Tourret avait estimé que ce PRS, était "inacceptable en l'état" et se prononçait pour son "rejet total".
Le débat sur la désertification rurale a été relancé lorsqu'une femme a perdu le 19 octobre son enfant alors qu'elle se rendait à la maternité de Brive, à plus d'une heure de chez elle dans le Lot.
