L'enfant de 4 ans va mieux, mais elle a dû être hospitalisée après avoir porté des vêtements "made in China" reçus en cadeau pour son anniversaire.
Elle a été contaminée par une substance présente dans les vêtements, le DMF, interdit en France.Dès le lendemain de son anniversaire, des boutons sont apparus sur le corps de l'enfant et "de graves lésions sur le visage lui ont fait vivre un véritable calvaire" selon Le Réveil Normand qui a sorti l'information.
Sa mère a constaté que la fillette avait l'empreinte de la jupe et du T-shirt sur le corps. En se grattant, elle a propagé dermatose allergique jusque sur son visage qui s'est trouvé complètement boursouflé.
Un dermatologue a alors fait le lien avec la présence dans le vêtement d’un fongicide dangereux, le diméthylfumarate, ou DMF.
Une substance chimique interdite à l’importation en France depuis 2008 mais toujours utilisée en Chine pour lutter contre les moisissures dans la fabrication des canapés, vêtements et chaussures.
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) s'est saisie de l'affaire, alertée par voie de presse. Aucune plainte n'a été déposée pour l'instant selon la gendarmerie de L'Aigle. Le parquet d'Alençon lui n'était pas en mesure, ce jeudi matin, de communiquer sur l'affaire.
"Tous les moyens des services de l'État ont été mis en oeuvre pour que les stocks restants de vêtements identiques à ceux de la petite fille soient retirés de la circulation dans tout le territoire de la communauté de communes du Pays de l'Aigle", a pour sa part précisé le maire de L'Aigle, Thierry Pinot, ce jeudi en fin de matinée. Il se disait même "rassuré" et affirmait que "la personne, les produits, les lieux de vente" avaient été identifiés, sans vouloir en dire plus sur l'identité et l'état de santé de la fillette, qui serait maintenant hors de danger.
Le père de l'enfant a affirmé qu'elle n'avait pas de séquelles.
Il a déclaré qu'il ne donnerait pas de "suites judiciaires", mais a toutefois décidé d'en informer la presse locale. "Maintenant c'est une affaire d'Etat", a-t-il dit.
Les agents de la répression des fraudes vont procéder à des prélèvements et des analyses pour vérifier si le DMF est en cause.
"Nous allons mettre en place des procédures de retrait de ces produits du marché français et prévenir nos collègues européens", a déclaré la chargée de communication à la DGCCRF.
Le diméthylfumarate est contenu dans de petits sachets glissés dans le rembourrage des canapés et fauteuils, ou dans les chaussures. Il peut s'évaporer et se transformer en gaz.
L'effet est identique à l'allergie que peut provoquer le nickel (bijoux, boutons de jeans ...) et se traduire par des plaques rouges qui démangent.