La ministre de la Santé a promis ce dimanche un "plan global et cohérent de lutte contre les déserts médicaux" début 2013, annonçant le lancement d'une concertation sur le sujet "dans quelques jours".
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) prévoit déjà la création du contrat de praticien territorial de médecine générale. Ce contrat qui devrait entrer en vigueur dès 2013, doit permettre à de jeunes médecins de s'installer dans des zones médicalement sous-dotées en leur garantissant des revenus pendant
deux ans.
"Dans quelques jours je vais lancer une concertation avec les syndicats de médecins, avec les élus territoriaux, sur la base de certaines propositions" sur le sujet, a dit dimanche Marisol Touraine, au grand rendez-vous Europe 1/Aujourd'hui en France et iTélé.
Tout en reconnaissant qu'"il n'y a pas de recettes magiques pour résoudre le problème des déserts médicaux", elle a cité plusieurs pistes de travail.
"Aujourd'hui la plupart des étudiants en médecine ne font pas de stage dans un cabinet libéral, pourquoi voulez-vous dans ces conditions qu'ils aillent s'installer dans un territoire rural ou urbain sensible?", a-t-elle lancé.
Autre mesure envisagée : créer un "guichet unique", pour fournir aux étudiants désireux de s'installer dans un désert médical toutes les informations administratives et pratiques.
"Quand on veut aller s'installer dans un territoire rural, on ne sait pas où aller, on manque d'informations, on n'a pas de contacts avec les administrations concernées", a-t-elle relevé.
"Il n'y aura pas de mesures autoritaires, mais des incitations", a assuré la ministre.
"La concertation sera lancée dans quelques jours, des mesures d'ensemble seront présentées et nous aboutirons je l'espère à un plan global et cohérent de lutte contre les déserts médicaux au tout début de l'année prochaine", a-t-elle ajouté.
Rappelons qu'en Basse-Normandie, les élus font tout ce qu'ils peuvent pour attirer des praticiens, notamment dans l'Orne et la Manche : maisons de santé, information auprès des étudiants en médecine, soutien financier et/ou logistique à l'installation...
La région manque cruellement de spécialistes dans certaines zones rurales et les généralistes commencent eux aussi à se faire rares.