La publicité sur tous les formats, partout et tout le temps, est l'ennemi numéro 1 des déboulonneurs. Rencontre avec l'un des ces militants.
A Rouen, leur dernière action a été le 10 novembre dernier. Un collectif a voulu rebaptiser les arrêts entre la place Saint-Marc et le Mont Riboudet en Kinder Sain-Marc, Kinder République, pour dénoncer le contrat de naming passé entre la CREA et Ferrero pour le nouveau Palais des Sports de l'agglomération, baptisé Kindarena. D'autres ont dans le même temps écrit en blanc sur affiches publicitaires devant une école à Canteleu.
Interview de Romain Pavot, il est membre des déboulonneurs.
Qui sont les déboulonneurs ?
C’est un collectif Anti pub qui regroupe des personnes comme vous et moi, toutes classes sociales confondues et tous âges confondus. Avant nous allions jusqu’à donner des coups de pinceaux sur les publicités, sur les panneaux publicitaires pour cacher une marque, une photo, un slogan, pour dire notre mécontentement.
Aujourd’hui nos actions vont vers une réflexion de communication directement avec la population et la peinture n’est plus des nôtres. On utilise un produit facilement effaçable, le bland d'Espagne, qui lui n’est pas répréhensible, sans objectif d’aller au tribunal
Quelles sont vos revendications ?
Nous en avons deux. Que la réglementation en vigueur concernant l’affichage publicitaire soit respectée, ce qui n’est absolument pas le cas dans beaucoup de situations. Paysages de France est une association qui s’occupe de faire respecter cette législation.
Par ailleurs, nous voulons un affichage de 50X75 cm, qui est l’affichage autorisé pour le domaine associatif, donc on aimerait que les publicités des grandes enseignes adoptent le même format.
Quel message voulez vous faire passer ?
Le message que nous faisons passer lors de nos actions c’est « qui paie la pub ? »
Bien évidemment c’est le consommateur ! Nous voulons faire germer ça dans la tête des gens, c’est important !
Notre but est d’informer la population sur les méfaits de la publicité. Tout le monde doit savoir que la pub représente un budget énorme. On nous dit souvent que si on récupérait ne serait ce qu’un tiers ou un quart de ce budget publicitaire, on pourrait nourrir pratiquement le monde entier.