Ce lundi, cette journée d’information et d’échange avait pour thème l'employabilité des seniors : "Ce que l’on entend par âge, la gestion des âges dans l’entreprise et les relations entre les âges".
Et sur ce sujet, le Cotentin peut mieux faire. Selon une étude réalisée en 2010 par la CCI de Cherbourg-Cotentin, seuls 27,8% des 55-64 ans y ont un emploi.
Un chiffre bien éloigné du taux national de 37% ou bas-normand de 34%.
53,4% des 55-64 ans du Cotentin sont en préretraite ou en retraite, un chiffre plus élevé qu’en Basse-Normandie, 50,2% ou qu’en France, 43,8%.
Par rapport à l’ensemble des actifs ayant un emploi, les seniors sont plus particulièrement présents chez les agriculteurs exploitants, les artisans, commerçants, chefs d’entreprise et les cadres et professions intellectuelles supérieures. En effet, pour chacune de ces catégories, ils représentent respectivement 16.5%, 13.3% et 13.8% de l’ensemble des actifs ayant un emploi.
71,7% des 55-64 ans sont en contrat à durée indéterminée, et 78.4% sont à temps complet.
Ces chiffres révèlent une relative stabilité de l’emploi pour les salariés les plus âgés dans le Cotentin. Cependant, en cas de licenciement, les seniors sont confrontés à des difficultés importantes pour retrouver un emploi. L’inscription au chômage pour cause de licenciement est beaucoup plus importante chez les seniors que pour les autres classes d’âge. Ce chiffre est en augmentation pour les 55 ans et plus, 27,7% d’entre eux se sont inscrits au chômage suite à un licenciement.
Enfin, l'étude souligne que les départs en retraite avant l’âge légal sont nombreux dans le Cotentin et s’expliquent en partie par la structure du tissu industriel de la région : un nombre important de départs anticipés à la retraite pour carrières longues, des cessations d’activité liées à l’amiante élevées et des restructurations industrielles.
Pourtant avoir plus de 50 ans peut être un atout, car c'est un âge propice à la transmission des savoir-faire acquis tout au long de la vie professionnelle. Voici l'exemple de deux quinquas, deux anciens salariés, qui ont fait ce choix en rejoignant un organisme de formation de Tourlaville. Reportage de Stéphanie Potay et Patrick Mertz :