Chez les parlementaires UMP bas-normands, c'est François Fillon qui compte le plus de soutiens : 5 sur les 9 députés et sénateurs que compte l'UMP dans notre région.
La région compte 9 parlementaires UMP : 5 sénateurs et 4 députés.
5 élus se déclarent plutôt proches de François Fillon : la députée Véronique Louwagie et le sénateur Jean-Claude Lenoir dans l'Orne, Jean Bizet et Philippe Bas sénateurs, dans la Manche et René Garrec, sénateur, dans le Calvados.
3 élus, Guénhael Huet, Philippe Gosselin,députés de la Manche et Nicole Ameline, députée du Calvados soutiennent quant à eux Jean-François Copé.
Le seul parlementaire à ne s'être jamais exprimé publiquement pour l'un ou l'autre candidat à la présidence de l'UMP est le sénateur du Calvados, Ambroise Dupont. Nous avons essayé de le joindre ce mardi au sénat, mais en vain pour l'instant.
Sarkozy en arbitre, l'idée d'un référendum : le fil de la journée
Les deux rivaux se sont mis d'accord sur la tenue d'un référendum dont l'objectif est de demander aux militants s'ils souhaitent un nouveau scrutin.
Cette solution va-t-elle mettre un terme au chaos qui agite les ténors de l'UMP ? Retour sur une journée qui s'est jouée en six actes.
Acte 1 : François Fillon annonce un nouveau groupe parlementaire sous le nom Rassemblement UMP. Un groupe qu'il espère éphémère : "Dès lors qu'une nouvelle élection sera décidée, notre groupe rejoindra immédiatement le groupe UMP à l'Assemblée", a précisé l'ancien Premier ministre, estimant que "la flamme de la vérité ne doit pas être étouffée à l'UMP".
Acte 2 : Copé lui adresse une fin de non-recevoir. "Je regrette qu'on vienne me menacer d'un groupe parlementaire" dont les députés veulent "refaire l'élection" parce que François Fillon n'a pas été élu à la tête de l'UMP, a déclaré dans la foulée Jean-François Copé. "C'est un petit peu court", a-t-il estimé, faisant une nouvelle fois référence aux statuts du parti : "Je rappelle qu'il y a des règles de fonctionnement dans une organisation. Statutairement, nous n'avons absolument pas le droit d'organiser une élection comme ça."
Acte 3 : La question d'un nouveau vote divise. Trois possibilités ont alors été envisagées par les parlementaires UMP : un nouveau vote, défendu par les pro-Fillon ; pas de nouveau scrutin, comme le souhaitent les pro-Copé ; ou encore, que la durée du mandat du président de l'UMP soit divisée par deux, comme l'a proposé le député Hervé Mariton.
Acte 4 : Nicolas Sarkozy impose une rencontre Fillon-Copé. L'ex-chef de l'Etat se dit "déterminé à préserver l'unité de sa famille politique". Selon Le Figaro.fr, il a menacé dans la matinée "les deux hommes de publier, avant la fin de la journée, un communiqué dans lequel il expliquait avoir 'honte' de la situation de l'UMP."
Acte 5 : Copé propose un référendum aux militants. Jean-François Copé propose de consulter les militants sur l'organisation de nouvelles élections. Cette consultation aurait lieu "soit en décembre soit en janvier", a-t-il indiqué. Le camp Fillon serait d'accord à une condition : "que ce référendum soit supervisé par une instance indépendante".
Acte 6 : Fillon maintient son nouveau groupe à l'Assemblée. Malgré ce pas vers le référendum, François Fillon n'a pas renoncé à la création de son groupe à l'UMP. En fin d'après-midi, il a été élu président de son nouveau groupe parlementaire, le Rassemblement UMP qui rallierait au moins 68 députés.