A Danestal, dans le Calvados, une mère de famille qui n'a pas le permis de conduire est obligée d'emmener ses quatre enfants, âgés de 3 à 9 ans, tous les jours jusqu'à un arrêt de bus, sur des routes sans éclairage.
Vivre à la campagne a des avantages, mais aussi des inconvénients. Sandrine, mère de famille, en sait quelque chose : chaque matin, elle organise une vraie expédition pour que ses enfants puissent aller à l'école.
Sandrine habite avec sa famille à Danestal, commune de 250 habitants, située dans le Calvados, à un peu plus de 20 kilomètres de Lisieux et 30 kilomètres de Caen. Voir la page facebook créée par Sandrine.
Elle est mère de quatre enfants : l'aînée a 9 ans, le second 7 ans, et les petits derniers, des jumeaux, ont 3 ans.
Sandrine n'a pas le permis de conduire, et n'a pas d'autre choix pour emmener ses enfants à l'école que d'y aller à vélo. Elle fait 3 kilomètres pour rejoindre l'arrêt du bus scolaire.
Les deux aînés ont leur propre vélo, et Sandrine tire une cariole dans laquelle prennent place les jumeaux.
Des gilets jaune fluo, des lumières, des casques, tout le monde est équipé pour assurer un minimum de sécurité. Car la route est dangereuse : il y a d'abord cette route étroite sans éclairage, puis la départementale et ses voitures ...
La trajet, le matin, prend plus d'une demi-heure, même s'il n'y a que 3 kilomètres ...
Le mari de Sandrine travaille très tôt le matin, il ne peut pas emmener les enfants à l'école.
A pied ? ce serait trop long, et pas moins dangereux.
Depuis 4 ans, Sandrine demande au Conseil général de modifier le parcours du car qui effectue le ramassage scolaire, ou alors d'affrêter un mini-bus qui pourrait emmener une quinzaine d'enfants habitant dans le secteur.
Une solution que la collectivité refuse, car elle ne veut pas entrer dans "les cas particuliers".
Voir le reportage de Rémi Mauger et Mathieu Baudouin
Intervenants : Sandrine Lecaplain, et (par téléphone) Michel Granger, vice-président Conseil général du Calvados