Allergie d'une fillette dans l'Orne: sans doute une "cause alimentaire" (déclaration de Benoît Hamon)

Un vêtement prétendument d'origine chinoise, soupçonné d'avoir provoqué une réaction cutanée sur une fillette dans l'Orne, ne contenait pas de substance interdite, a annoncé mardi le ministre Benoît Hamon.

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L'enquête s'oriente sur une allergie alimentaire, a annoncé mardi Benoît Hamon, le ministre délégué à la Consommation

"Le lien entre le port du vêtement et les symptômes apparaît hautement improbable et les médecins recherchent aujourd'hui une cause alimentaire", a déclaré le ministre, lors d'une visite de la DGCCRF (direction générale de la consommation, la concurrence et de la répression des fraudes) à Villeneuve-D'Ascq (Nord).
Début novembre, une fillette de quatre ans présentant une importante réaction cutanée s'était rendue aux urgences, et son père avait affirmé qu'elle faisait une allergie à un vêtement contenant du diméthylfumarate (DMF ou DMFu) interdit en Europe depuis 2008.

Plusieurs médias avaient mis en cause une robe d'origine chinoise mais les expertises montrent qu'il s'agissait en fait d'une jupe et d'un T-shirt, fabriqués en France à partir de tissu chinois, a rapporté Benoît Hamon.
"Il n'y avait pas de DMFu (et) aucun colorant mis en cause", a-t-il ajouté. "On a juste trouvé des traces de phénol dans la doublure de la jupe et le T-shirt" mais qui "n'ont pas de propriété suffisamment sensibilisantes pour être responsables de la réaction épidermique".

Mise en garde contre les "effets de panique"

M. Hamon, qui avait refusé de communiquer le nom du magasin où le vêtement était vendu lorsque l'affaire avait été médiatisée malgré "une forte pression" des médias, a mis en garde contre les "effets de panique".
"La mobilisation sur un cas peut avoir une conséquence terrible pour une enseigne qui distribue" et des entreprises "peuvent mettre la clé sous la porte parce que l'on a attribué la responsabilité à une robe d'avoir défiguré une jeune fille", a-t-il déploré, après avoir reconnu que l'inquiétude du père de famille était "légitime".
"Il faut qu'on trouve un équilibre entre l'information des consommateurs et l'effet de panique qui peut exister", a-t-il ajouté.

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