Philippe Gosselin dénonce une proposition de loi adoptée par le Sénat, autorisant la recherche sur l'embryon et les cellules souches.
Actuellement, la loi interdit toujours, sauf dérogations exceptionnelles, les recherches sur embryons humains.
Selon le député UMP de Saint-Lô, cette proposition de loi remet donc en cause les lois sur la bioéthique, pourtant récemment révisées.
Le parlementaire dénonce ce vote "sur le fond comme sur la forme"
Il s'insurge contre le fait que ce texte de loi ne fasse l'objet d'aucun débat public. En cas de réforme en effet, la loi de bioéthique exige la tenue préalable d’états généraux.
La France en retard
"Le motif invoqué est pour le moins spécieux : la France serait en retard en matière de recherche scientifique ! Or, il est faux d'affirmer que le progrès de la recherche française dépende de l'autorisation de la recherche sur l'embryon (...) L'Allemagne maintient l'interdiction de recherche sur l'embryon humain. Pour autant, que l'on sache, elle n'est pas en retard", argumente Philippe Gosselin dans son communiqué (lire ici)
"Une fois encore, la majorité cède au dumping éthique sous prétexte que d'autres l'ont déjà fait. Faut-il absolument copier ce qui est fait ailleurs? Faut-il céder à la pression idéologique? Il est au contraire indispensable d'engager un vaste débat et de ne légiférer que la main tremblante", conclut le député qui dénonce en outre "un vote en catimini".
Un élu en croisade
Rappelons que le Sénat a adopté, dans la nuit de mardi à mercredi, à une large majorité mais dans la plus grande discrétion, un texte qui autorise la recherche sur l'embryon et les cellules souches, relançant le débat sur la bioéthique et réactivant ainsi, sans aucun doute l'affrontement entre la gauche et les catholiques dont l'élu manchois est proche.
Philippe Gosselin est par ailleurs l'un des élus les plus actifs en France contre le mariage pour tous.