Ce navire, qualifié d'"aspirateurs à poissons", est suspecté d'avoir employé des méthodes de pêches illégales au large de la Baie de Seine.
Les 57 membres d'équipage et le capitaine allemand sont cantonnés dans leur bateau, le Maartje Theadora, un chalutier de 140 mètres, en attendant de connaître le montant de la caution dont devra s'acquitter l'armateur néerlandais. Ce navir, immatriculé en Allemagne à Rostock, a été dérouté depuis la Baie de Seine par les autorités Françaises car il pêchait avec des filets non-conforme à la réglementation européenne. Il est bloqué au port de Cherbourg depuis mardi.
Ce géant des mers traîne dans son sillage une réputation de prédateur. Il est dans le collimateur de Greenpeace. Des militants de l'association l'avaient stoppé dans ses activités de pêche au large de la Mauritanie en mars dernier. Quelques mois plus tard, le gouvernement sénégalais l'avait chassé de ses eaux territoriales.
"Il y a en quelques sortes un vrai problème des capacités de contrôle aujourd'hui et il y a beaucoup de possibilités pour ces navires qui opérent en haute-mer de passer à travers les mailles du filet", explique François Chartier, chargé de campagne Greenpeace France, "La pêche illégale est malheureusement extrêmement plus répandue qu'on l'imagine, ça touche aussi les navires européens. En France, on estime que 25% du poisson qu'on mange est d'origine illégale"
Reportage de Sylvain Rouil et Florine Ebbhah