Bruxelles : négociations très difficiles sur les quotas de pêche pour 2013

Les négociations sur les quotas de pêche de l'Union européenne pour l'année 2013 étaient particulièrement difficiles mercredi et marquées par un affrontement avec la Commission européenne.

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C'est ce qu'ont indiqué plusieurs délégations.
La Commissaire Maria Damanaki "se montre inflexible", a déploré le ministre espagnol, Miguel Arias Canete.
Cette position a eu pour conséquence de coaliser contre elle de nombreux Etats aux intérêts pourtant divergents, a souligné un négociateur.

Les délégations se préparaient mercredi soir à une deuxième nuit de négociations dont l'issue s'annonçait très incertaine après le rejet d'un premier projet de compromis jugé "décevant" par 11 pays.
"C'est le jeu traditionnel de la négociation de fin d'année sur les quotas, mais cette fois-ci, elle est très dure", a précisé un négociateur. "On n'attend pas de nouveau compromis avant les petites heures de jeudi", a-t-il ajouté.

La Commission veut abaisser de nombreux quotas

La Commission européenne préconise d'abaisser de nombreux quotas de pêche pour 2013 et justifie cette demande par le fait que "47% des stocks de poissons restent encore surexploités en Europe".
Selon les zones de pêche, elle veut réduire les captures de 20% à 38% pour la baudroie, de 20% à 25% pour le cabillaud, de 32% pour le merlu,
de 20% à 55% pour l'aiglefin, de 20% à 80% pour la sole et de 20% à 40% pour la sardine. Concernant les langoustines, la réduction de quotas est de l'ordre de 18% à 21%.

"Ces propositions sont brutales et vont au-delà de l'approche de précaution", déplorent plusieurs Etats.
Le ministre espagnol a rappelé Mme Damanaki à la méthode. "L'Espagne s'est engagée à atteindre les rendements maximum durables en 2015", a-t-il déclaré. Or la Commissaire "veut atteindre ces rendements dès 2013, et pour ce faire, elle sabre dans les quotas", s'est insurgé un négociateur.

"Nous devons prendre en compte les intérêts économiques de notre flotte et nous camperons sur cette position", a averti M. Arias Canete. Une position défendue par de nombreuses autres délégations. "Cela va être compliqué", a prédit le ministre espagnol.

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