La coquille est un produit phare de ces fêtes de fin d'année. Les consommateurs en sont friands. Mais l'offre, plus qu'abondante, est supérieure à la demande. Les prix ne décollent pas.
Ce vendredi, les mauvaises conditions météorologiques ont fait grimper en flèche les cours de la coquille. Un phénomène éphémère. Les prix ont de nouveau dégringolé ce samedi pour atteindre les cours habituels depuis novembre. Vendredi la petite coquille et la "label rouge" se vendaient respectivement à la criée de Port-en-Bessin 4,60 euros et 6,20 euros le kilos contre 2,20 et 2,9 euros le kilos ce samedi. Une douche froide pour les pêcheurs.
"Il y a 20 ans, la coquille valait 20 francs", explique Dimitri Rogoff, patron du bateau "Sauvage" et président du groupement de pêcheurs "Normandie Fraîcheur Mer", "on a du mal à la vendre 3 euros en ce moment. Ce matin, c'était plutôt entre 2,20 et 2,30 euros et il y a encore eu des volumes qui ont été retirés du marché". Depuis novembre, le prix à la criée ne décolle pas au-delà des 3 euros.
Une aubaine pour les consommateurs. La demande est soutenue mais insuffisante pour compenser une offre plus qu'abondante en cette année exceptionnelle: 20 000 tonnes de ressources soit quatre fois plus que les années précédentes.
Reportage de Renaud Parquet et Matthieu Beaudouin