C'est le village gaulois des temps modernes. Le Chefresne est la dernière commune où RTE a encore des pylônes en attente pour que la ligne Cotentin-Maine soit achevée dans la Manche.
Et ce vendredi, un expert indépendant mandaté par la justice s'est rendu sur place pour l'expertise de deux parcelles litigieuses, celle de Jean-Claude Bossard, l'ancien maire du Chefresne et celle de Martine Leroy et de son compagnon, agriculteurs.
Le premier veut préserver son bois de l'abattage. Les seconds veulent négocier une meilleure indemnisation avec RTE pour la construction du pylône 227.
Ces ultimes résistances et la bataille juridique qui s'en est suivie ont eu pour effet de bloquer le chantier de construction de la THT Cotentin-Maine à qui il ne manque plus que deux pylônes pour être terminée dans le département de la Manche.
La mission menée par l'expert indépendant ce vendredi consistait à évaluer le préjudice subi par les propriétaires des parcelles concernées.
Le 10 décembre, Jean-Claude Bossard avait refusé l’accès de sa propriété à l’expert mandaté par RTE, s'appuyant sur une décision de justice qui prévoyait un expert indépendant. Une manière de gagner du temps, car, au bout du compte, les arbres seront bel et bien abattus et Jean-Claude Bossard indemnisé. Mais ce qui motive l'ancien maire du Chefresne, c'est son combat de la première heure en faveur de la protection des riverains de la THT.
Pour ce qui concerne le terrain de Martine Leroy et de son compagnon Claude Osmond, la procédure sera la même pour que les travaux reprennent. Eux doivent voir la construction d'un pylône sur leurs terres, l'un des deux derniers à construire dans la Manche. Le couple d’agriculteurs négocie un accord financier plus intéressant avec RTE pour leur fils.
Voyez notre reportage :
