Pétroplus : Yvon Scornet croit encore à la reprise de la raffinerie malgré le rejet des cinq dossiers

Pendant que les les salariés sont sous le choc après l’annonce de la mise en place du Plan de Sauvegarde de l’Emploi, Yvon Scornet reste combatif en dépit des dossiers jugés irrecevables par les administrateurs judiciaires

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"Il faut qu’on arrête cette tuerie"

Invité en direct du journal télévisé 19|20 de France 3 Haute-Normandie du mercredi 6 février, Yvon Scornet, a commenté l’annonce de non recevabilité des dossiers de reprises de Pétroplus. Pour le porte parole de l’intersyndicale des salariés, "les dossiers déposés hier étaient solides, il fallait  juste encore un peu de temps" pour les finaliser mais le tribunal a refusé restant sur la date du 5 février. 
Pour Yvon Scornet la seule date butoir  "c’est le 16 avril, et il n’y aura pas d’après 16 avril". Les premiers licenciements peuvent arriver à la mi-mars et "il faut arrêter cette tuerie, cette boucherie…"
Selon lui, ce n’est pas possible que tout  s’écroule sur 5 dossiers car  "il y a encore des dossiers solides à étudier, et même peut être d’autres à venir".

VIDEO : l’édition spéciale Pétroplus avec les reportages du jour et les réactions et l’interview d’Yvon Scornet
Pétroplus : l'annonce à la sortie du CE. Vidéo : Sylvie Callier

Douche froide

Ambiance très tendue ce mercredi  après midi (6 février)  à Petit-Couronne où les salariés ont été informés de ce qui s’est dit au comité d’entreprise exceptionnel.  Les représentants syndicaux ont annoncé que les 6 offres de reprises n’étaient pas assez étayées et complètes  pour les administrateurs judicaires (confirmant ainsi l’information du Monde), administrateurs  qui laissent cependant la possibilité aux candidats la possibilité de compléter leurs dossiers  d’ici le 16 avril. 
Autre mauvaise nouvelle  pour les salariés : la mise en place du PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi).
Porte parole de l’intersyndicale, Yvon Scornet a déclaré vouloir se tourner vers François Hollande. Selon lui  c’est au gouvernement de prendre le dossier en main. Yvon Scornet a également fait part de sa  colère : « pourquoi  le  ministre du redressement productif (Arnaud Montebourg) a - t-il parlé de deux dossier sérieux,  quand le lendemain les administrateurs judicaires les rejettent tous ? »






LE COMMUNIQUE DE LA DIRECTION DE L'ENTREPRISE  PETROPLUS RAFFINAGE DE PETIT- COURONNE :
Petit-Couronne, le 6 février 2013

Les administrateurs judiciaires et la direction de la société PRPC (Petroplus Raffinage Petit-Couronne), en liquidation judiciaire avec poursuite de l’activité jusqu’au 16 avril 2013, ont fait le point devant le Comité d’Entreprise sur les perspectives du site, au lendemain de la date limite fixée par le Tribunal de Commerce pour le dépôt des offres de reprise de la raffinerie.

Ils ont exprimé leur satisfaction que de nouvelles manifestations d’intérêt se soient fait connaître. Au nombre de 5, elles émanent des sociétés suivantes :
-          Terrae International SA, société suisse
-          Murzuk Oil, société libyenne
-          Arabiyya Lel Istithmaraat, société égyptienne,
-          FJ Energy Group, société chypriote
-          Damanapol International, société française

NetOil, société panaméenne, annonce par ailleurs confirmer son offre précédente, qui avait déjà été rejetée par le Tribunal.
Aucun des dossiers déposés ne constitue toutefois une offre susceptible d’être présentée au Tribunal dans l’objectif d’un plan de cession, faute de comporter les éléments suivants : un engagement ferme, formalisé dans une offre structurée, des preuves de financement (approvisionnement en pétrole brut, exploitation de la raffinerie, modernisation de l’outil industriel) et un plan d’investissement et de développement, qui permettent la poursuite de l’activité et la préservation des emplois.

En l’absence d’offre juridiquement recevable au 5 février, les administrateurs judiciaires et le directeur du site ont donc annoncé leur intention d’engager, à titre conservatoire, la procédure d’information–consultation du Comité d’Entreprise sur le projet de licenciement collectif des salariés de PRPC. L’objectif est que ceux-ci puissent bénéficier des mesures d’accompagnement social liées à l’éventuelle fermeture du site, ce qui implique que le CE ait pu rendre son avis sur le projet de PSE avant la fin de l’autorisation de poursuite d’activité de la société.

Le directeur de la raffinerie et ses équipes restent pendant les prochaines semaines à la disposition des candidats pour leur communiquer toute information de nature à les aider à bâtir une offre ferme et remplissant les conditions exigées par le Code de Commerce. Si des offres devaient être finalisées, elles seront à déposer directement au tribunal de Commerce.
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