Faurecia, l'équipementier automobile implanté notamment en Basse-Normandie, se dit prêt "à toute éventualité" si son principal actionnaire, le groupe PSA, se désengageait.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le PDG de Faurecia, Yann Delabrière, intervenait ce mardi après-midi lors d'une conférence de presse pour présenter les résultats 2012 du groupe.
Il a confirmé la chute des bénéfices de l'entreprise en 2012, mais espère redresser la barre en 2013 grâce à de nouvelles économies, après une année marquée par la crise en Europe.
Le PDG de faurecia s'est aussi dit prêt "à toute éventualité" si son actionnaire principal, PSA Peugeot Citroën, décidait de se désengager.

Chiffre d'affaires en hausse, bénéfice en baisse

L'équipementier automobile français a confirmé l'essentiel des résultats qu'il avait partiellement dévoilés le mois dernier. Son bénéfice net a fondu de 62% à 142 millions sous le coup de frais de restructuration en Europe plus lourds et de charges financières qui ont augmenté.
Sa marge opérationnelle, qui n'avait pas encore été dévoilée, a reculé de 21% à 514 millions, un chiffre conforme à la prévision du groupe qui l'avait revu plusieurs fois à la baisse. Son chiffre d'affaires a en revanche progressé de 7% à 17,36 milliards.
Son endettement net a dérapé plus que prévu et atteint 1,8 milliard contre 1,2 milliard en 2011 à cause de stocks en augmentation suite à la baisse de la production automobile.
Du coup, "pour mobiliser toutes les ressources du groupe autour de son développement", Faurecia ne compte pas verser de dividende au titre de 2012, contre 0,35 euro l'année précédente.


"on ne va pas annoncer un grand plan social"

Le groupe va aussi poursuivre sa restructuration en Europe, où il table sur une baisse de la production de 4 à 5% en 2013 et même de 8 à 10% sur le premier semestre.
Ceci devrait se traduire par des coûts estimés à 90 millions mais Yann Delabrière a refusé de dire quel sera l'impact sur les effectifs.
"Je ne vais pas vous citer d'objectif, je n'en ai pas. Nous négocions site par site, on ne va pas annoncer un grand plan social en Europe, ni même en France", a-t-il assuré.
Il avait fait savoir en novembre lors d'une conférence d'analystes que le groupe avait supprimé 1.500 emplois en Europe de l'Ouest en 2012 sur un total de 53.000, chiffre qu'il a confirmé mardi, sans donner plus de détail. Il avait alors aussi dit qu'il en serait de même en 2013 mais il a refusé mardi de confirmer cette information.
En France, "l'emploi total de Faurecia a baissé de 3% en 2012" en jouant sur le volant d'intérimaires, tandis que "les effectifs permanents se sont accrus" grâce à des acquisitions.

"Prêt" si PSA décidait de se désengager

M. Delabrière a exclu toute cession d'actifs pour dégager de l'argent frais. Mais il s'est dit "prêt" si son actionnaire principal PSA Peugeot Citroën, en difficulté, décidait de vendre le groupe. "Faurecia serait prêt à toute éventualité mais bien entendu la décision, c'est PSA" qui la prendra.
PSA, qui présente ses résultats mercredi, avait exclu début février tout désengagement de Faurecia dont il détient 57,4%.

L'équipementier va aussi poursuivre son renforcement hors d'Europe. Ses ventes sur le continent ont encore représenté 56% du total en 2012, même si cette proportion est tombée à 52% sur le seul deuxième semestre.
Il compte notamment se renforcer aux Etats-Unis où il a repris des activités du constructeur automobile Ford. Il vise un chiffre d'affaires de 4,3 milliards d'euros dans cette région en 2016.
Ford est d'ailleurs devenu au deuxième semestre son deuxième plus gros client, derrière l'allemand Volkswagen mais devant PSA.

Cette année, Faurecia prévoit une légère hausse de son chiffre d'affaires, qui serait compris entre 17,5 et 17,9 milliards d'euros, une progression de sa marge opérationnel et un flux de trésorerie net à l'équilibre avant restructurations. Il chiffre entre 120 et 140 millions l'impact de ces coûts sur sa trésorerie.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information