Le cinéaste sera présent en Normandie à l'occasion de l'hommage rendu par le festival. Il y présentera son dernier film "The Grandmaster".
Si Hong-Kong est un peu "passé de mode" chez les amoureux du cinéma et plus particulièrement des films de genre, les John Woo, Ringo Lam, Johnny To ou Tsui Hark demeurent des références pour ces cinéphiles. Contrairement à ses collègues et compatriotes qui ont creusé leur sillon dans le polar noir et brutal, Wong Kar Waï, lui, s'y est cassé les dents. Son premier film "As tears go by" (1988) est un échec. C'est dans un cinéma empreint de romantisme et de mélancolie, qu'il trouve sa voie. Si des films comme "Nos années sauvages", "Chungking express" ou "Les anges déchus" recueillent l'approbation de la critique, il faut attendre 1997 et "Happy together" pour que Wong Kar Waï obtienne sa première reconnaissance internationale. Il reçoit le prix meilleur réalisateur au festival de Cannes. Trois ans plus tard, sort "In the mood for love", un succès à la fois critique et public.
Le festival du film asiatique de Deauville a décidé de lui rendre hommage cette année, lors de sa 15e édition (du 6 au 10 mars). A cette occasion, le cinéaste présentera, le 8 mars, son dernier film, "The grandmaster" (en salle le 17 avril prochain). Le film relate l'histoire d'un maître des arts martiaux dans la Chine des années 30-40, un homme qui deviendra le mentor de Bruce Lee. Un film qu paraît un peu hors-norme dans la filmographie de Wong Kar-Waï. On rappellera toutefois que le réalisateur s'était par le passé attaqué au genre du wu xia pian (film de sabre chinois) avec "Les cendres du temps".
