La CGT, qui tient son 50ème Congrès à Toulouse (du 18 au 22 mars), est la plus ancienne organisation syndicale française et la première d'entre elles, avec 33,8% des voix aux dernières élections prud'homales (2008).
Lors du congrès de Toulouse qui démarre ce lundi 18 mars, le bas-normand Thierry Lapaon, 53 ans, sera adoubé à la tête de la CGT. Il succèdera à Bernard Thibault comme leader de la première organisation syndicale française.
Le premier syndicat de France
Avec quelque 692.000 syndiqués, elle se trouve cependant derrière la CFDT en matière d'effectifs revendiqués (860.000, mais avec un comptage différent: à comptage identique, la CGT serait devant).
Elles est arrivée en tête aux élections professionnelles dans la fonction publique (Etat, collectivités, hospitaliers), avec 25,4% des voix.
Elle est aussi arrivée en première position lors du scrutin de décembre 2012 dans les Très petites entreprises (29%).
De Frachon à Thibault
Née en 1895, la Confédération générale du travail est restée le seul syndicat français jusqu'en 1919, date de création de la CFTC.
Depuis la dernière scission, en 1947, qui vit la naissance de FO, la CGT a été dirigée successivement par Benoît Frachon (1948-1967), Georges Séguy (1967-1982), Henri Krasucki (1982-1992) et Louis Viannet (1992-1998).
Elle est dirigée depuis 1999 par Bernard Thibault, ancien leader de la fédération des cheminots, qui avait été réélu pour un quatrième mandat lors du 49ème congrès, en décembre 2009 à Nantes.
A Toulouse, M. Thibault passera le témoin à Thierry Lepaon, ex-salarié de Moulinex, qui a été élu par le comité central national (CCN, parlement de la CGT) en novembre dernier. Il sera officiellement adoubé au congrès.
Un militant sur deux a plus de 50 ans
La CGT est membre de la Confédération syndicale internationale (CSI) et de la Confédération européenne des syndicats (CES).
La centrale comprend 24.100 syndicats de base, 96 unions départementales, 21 comités régionaux, 857 unions locales, 32 fédérations professionnelles.
Six fédérations dominent: service public, santé, métaux, mines-énergie, PTT et cheminots. Le commerce, en nette progression, est la septième fédération.
Selon les estimations de la centrale, les cégétistes sont en majorité des hommes (36,3% de femmes).
La majorité travaille dans les entreprises de plus de 500 salariés, 7,5% proviennent d'entreprises de moins de 50 salariés.
Les jeunes de moins de 30 ans sont minoritaires (6,4%), un militant sur deux a plus de 50 ans.
Le congrès, l'instance "souveraine"
Réuni tous les trois ans, le congrès est l'"instance souveraine" de la centrale.
Constitué par les représentants mandatés par les syndiqués --quelque 1.000 délégués participeront au congrès de Toulouse, soit autant qu'à Nantes en 1999--, il fixe les orientations de la confédération et élit la commission exécutive nationale (exécutif large).
La commission exécutive sortante était de 54 membres à parité hommes/femmes. La prochaine devrait être de 56 membres, également à parité.
Le bureau confédéral est élu, lors du congrès, au sein de la commission exécutive, par le CCN. Le bureau sortant était composé de 8 membres à parité, le prochain devrait regrouper 10 membres, toujours à parité.
Le CCN --constitué des représentants des fédérations et des unions départementales-- est le "parlement" de la centrale.