Journée de l'autisme, le Centre Ressources Autisme (CRA) de Basse-Normandie, à Caen, répond à toutes vos questions

Ce mardi 2 avril, c'était la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme. Le Centre Ressources Autisme (CRA) est une structure médico-sociale et une unité fonctionnelle du service de Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent du CHU de Caen.

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Un enfant sur 150 naît avec ce handicap, qui se traduit par des troubles de la communication. Arrivé à l'âge adulte, il est parfois difficile de s'adapter à la vie en société. 

Les missions du CRA consistent en l'accueil et le conseil aux personnes et aux familles. Au regard du caractère déstabilisant de l'autisme, l'écoute et l'instauration d'un climat de confiance sont des facteurs importants pour la réussite de la prise en charge de la personne autiste. le dépistage de l'autisme doit être précoce. Il est recommandé dès l'âge de 18 mois. Les médecins spécialistes du Centre aident à la réalisation de bilans de diagnostics et d’évaluations approfondis. Ils forment et conseillent également les professionnels oeuvrant au diagnostic, aux soins, à l'éducation, aux rééducations, aux droits et à l'accompagnement des personnes autistes ou atteintes de troubles envahissants du développement (TED).

Un important centre de documentation est ouvert aux familles. Il répond aux questions concrètes qu'elles se posent via une documentation scientifique rigoureuse et actualisée.
Diagnostics trop tardifs, mauvaise prise en charge, manque de places d'accueil, retard de la France par rapport à d'autres pays : les associations et familles concernées par ce trouble ont le sentiment de voir leurs revendications rester lettre morte, après des plans successifs qui ont peu amélioré la situation.

Hier, la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme devait initialement être l'occasion pour le gouvernement de dévoiler un troisième plan autisme, annoncé cet été. Mais le ministère chargé des personnes handicapées n'était pas en mesure d'en préciser les détails.

Dans un entretien au Figaro de mardi, la ministre déléguée chargée des personnes handicapées Marie-Arlette Carlotti s'est contentée d'annoncer vouloir développer l'accueil des plus jeunes en maternelle.

"Les familles attendent tout de ce plan mais la France a 40 ans de retard, le chantier est phénoménal", prévient Danièle Langloys, présidente d'Autisme France, craignant une succession de "voeux pieux".

Les associations et les familles se battent pour la mise en place de "structures adaptées", "un dépistage précoce" et la "prévention" de l'autisme,
qui touche entre 250 000 à 600 000 personnes en France. des chiffres tellement vagues qu'ils en sont révélateurs de l'absence de suivi des autorités sur cette question.

Le deuxième plan, lancé en 2008, a "apporté des choses nouvelles", reconnaît M'Hammed Sajidi, président de l'association Vaincre l'autisme, citant
"un socle de connaissances actualisées et l'autorisation de créations de structures innovantes avec des prises en charge adaptées et éducatives". Mais ce plan "n'a été exécuté qu'à moitié", déplore-t-il aussitôt.

Un bilan du plan autisme 2008-2010, publié en janvier 2012, faisait état de 342 places réellement installées pour les adultes et 1 330 pour les enfants à la fin 2010, sur 4 100 places prévues pour la période 2008-2014.

Aujourd'hui, "les personnes sont automatiquement orientées vers le milieu psychiatrique", dénonce Vaincre l'autisme. La prise en charge de l'autisme
fait en effet l'objet d'une vive opposition entre les partisans d'une méthode de soin psychiatrique d'une part et éducative d'autre part.

"Cela fait trente ans que les familles attendent un diagnostic correct de l'autisme", souligne aussi Danièle Langloys. Or seuls un tiers des enfants et 5% des adultes ont été diagnostiqués, rapporte-t-elle.

Pour en savoir plus, voyez l'interview du docteur Edgar Moussaoui, médecin coordinateur du Centre Ressources Autisme de Basse-Nomandie, interrogé par Emilie Flahaut :
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