Caen : le père "grimpeur" a été remis en liberté, et l'affaire du matériel des pompiers classée sans suite

Olivier Munoz, le père séparé de 34 ans qui est monté sur le toit de l'église Saint-Pierre mardi à Caen, a été remis en liberté après être resté plus de 24 heures en garde à vue, soupçonné d'avoir volé du matériel aux pompiers. Une affaire finalement classée sans suite. 

Au lendemain de sa deuxième escalade pour faire valoir ses droits de père*, Olivier Munoz-Rodriguez s'est retrouvé soupçonné de vol. Mais ses proches, dont les pères qui étaient grimpés sur la tour de Mondeville avec lui, ont tout de suite affirmé que ces accusations étaient infondées et n'avaient d'autre objectif que dissuader les pères séparés de tenter des actions spectaculaires. 



Juste après être redescendu mardi en fin de matinée du toit de l'église Saint-Pierre, Olivier Munoz a été placé en garde à vue au commissariat de Caen.
Il est soupçonné par la police et le Parquet d’avoir dérobé du matériel (des sacs en plastique et du matériel d'escalade) aux pompiers le 21 mars dernier.
 
À cette date, il s'était installé avec deux autres pères en haut de la tour publicitaire du centre commercial Mondeville 2, près de Caen.
Les pompiers étaient grimpés avec eux au sommet de la tour, puis les avaient fait redescendre. C'est au moment de la resdescente qu'Olivier Munoz aurait été soupçonné d'avoir "subtilisé du matériel" selon le Parquet. Une plainte aurait été déposée par les pompiers pour "vol de matériel".

"Il n'a jamais rien volé, c'est une tentative d'intimidation"

Les pères solidaires qui soutiennent Olivier Munoz, ainsi que sa mère, ont une toute autre version. 
Selon eux, lors de la redescente de la tour de Mondeville, les pompiers ont prêté deux sacs en plastique à Olivier Munoz pour y mettre des objets et des équipements que les pères avaient monté avec eux. Ils ont aussi "sécurisé" Olivier avec du matériel spécifique pour le redescendre.
"Toutes les affaires ont été rassemblées, mélangées et emmenées dans un même véhicule, d'abord au commissariat de Caen où Olivier Munoz a passé quelques heures, puis à son domicile", explique Jean Le Bail, qui était monté lui aussi sur la tour de Mondeville. 
Selon la mère d'Olivier Munoz, les pompiers savaient très bien que son fils avait les sacs chez lui. "Tu les raménera plus tard", lui auraient-ils même dit. 

Ce mercredi matin, dans le cadre de la garde à vue, trois policiers sont venus perquisitionner au domicile d'Olivier Munoz, en sa présence, et ont récupéré les deux sacs. 

"Il n'a jamais eu l'intention de voler quoi que ce soit", explique un de ses amis qui était ce mercredi venu le soutenir au commissariat de Caen. "Cette histoire a été montée en épingle par le Procureur pour discréditer Olivier et le dissuader de remonter sur un point haut pour défendre son droit à voir son enfant", poursuit-il.
"Le procédé est déloyal, on fait passer un papa qui n'a pas vu son enfant depuis 3 mois pour un voleur de matériel de pompiers",s'insurge Jean Le Bail, "C'est de l'intimidation". "C'est honteux", estime sa mère. 

Christiane Le Roux réagit aux accusations de vol de matériel à l'encontre de son fils le 10 avril 2013
Olivier Munoz  a finalement été remis en liberté en fin de journée mercredi. Et l'affaire a été classée sans suite par le Parquet. 

* Olivier Munoz réclame par ses actions spectaculaires que la justice lui accorde la possibilité de voir son fils de 10 mois, qui vit avec sa mère à Orléans, et qu'il n'a pas revu depuis fin décembre, date de la séparation. La justice n'a pas encore statué dans ce dossier. 

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