Le pourvoi en cassation formé par les huit faucheurs volontaires condamnés à Poitiers en février 2012 vient d'être rejeté. Ils envisagent aujourd'hui de saisir la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
François Dufour se dit aujourd'hui "déçu" par la décision des magistrats de la cour de cassation. "C'est aussi une surprise, ajoute l'élu écologiste, vice-président du conseil régional de Basse-Normandie. "Les parcelles fauchées en 2008 ont été déclarées illégales cinq mois plus tard par le Conseil d'Etat. C'est à dire qu'elles n'auraient jamais du être cultivées !"
L'arrêt de la Cour d'Appel de Poitiers n'étant pas cassé, les huit faucheurs volontaires devront verser 135 700 euros à la firme Monsanto et 38 000 euros à l'agriculteur lésé par cette opération. Le 15 août 2008, des manifestants emmenés par les syndicalistes José Bové et François Dufour avaient détruit deux parcelles de maïs transgénique à Valdivienne (86).
L'avocate de Monsanto juge cette décision de justice "extrêmement satisfaisante". Les faucheurs doivent aujourd'hui s'en remettre à la solidarité afin de payer les indemnités. Ils ont annoncé leur intention de saisir la Cour Européenne des Droits de l'Homme. José Bové estime qu'il faut aller "au bout de la procédure".
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