Deux femmes résidant dans le Calvados, porteuses d'implants mammaires PIP, ont accepté de témoigner devant nos caméras. Elles attendent le procès de Marseille, où elles comptent se rendre, avec un mélange d'impatience et d'angoisse.
Après l'épreuve de la maladie, elles subissent celle des prothèses mammaires frauduleuses. Double peine pour ces femmes traumatisées comme les 30 000 femmes porteuses de ces implants en France.
Dix ans de fraude, des victimes dans le monde entier, des vies brisées, c'est un procès hors norme qui s'ouvrir pour un mois ce mercredi 17 avril à marseille.
- 5127 plaignantes dont 220 étrangères,
- 300 avocats désignés,
- un hall du Parc Chanot aménagé en salle d'audience
- Accusés : 5 ex dirigeants de la société PIP (Poly Implant Prothèse)
Environ 30 000 femmes sont concernées en France où près de 80 000 prothèses ont été vendues de 2001, quand le silicone fut ré-autorisé dans les implants, à 2010, quand PIP fut liquidée ; mais aussi des milliers à l'étranger. A la veille du scandale, l'usine de La Seyne-sur-Mer exportait 80% de sa production, surtout en Amérique latine et en Europe de l'ouest.
Dominique Terrier et Christine Michelini, interrogées ce lundi par Franck Bodereau et Cyril Duponchel, nous livrent leurs sentiments et leurs attentes avant le procès :