Les deux dernières offres de reprises de la raffinerie de Pétroplus à Petit-Couronne ont été rejetées par le tribunal de commerce de commerce de Rouen. La direction du groupe pétrolier confirme la cessation définitive d'activité.
Le gouvernement "prend acte" de cette décision, indiquent dans dans un communiqué les ministres du Redressement productif Arnaud Montebourg et de l'Emploi Michel Sapin. Ils promettent d'oeuvrer au reclassement des salariés. " La poursuite de l'activité n'était pas envisageable sans un repreneur crédible" précisent-ils.
Épilogue bien triste pour les plus de 400 salariés de la raffinerie Pétroplus de Petit-Couronne, le tribunal de commerce de Rouen a rejeté les deux offres de reprise estimant qu'aucun des deux repreneurs potentiels n'avait montré la preuve de leur capacité de faire fonctionner la raffinerie. Les lettres de licenciement devraient partir et arriver chez les salariés d'ici la fin de la semaine, confirme la direction de Pétroplus. Le comité d'entreprise se réunira jeudi, le 18 avril, pour rendre son avis sur le plan de sauvegarde de l'emploi.
Le résumé de cette journée dans le reportage ci-dessous de Marie du Mesnil-Adelée et François Pesquet
Avec les interviews de:
- Denis Houlette: Salarié de Petroplus
- Nicolas Vincent: Porte-parole de l'intersyndicale
- Mabrouk Jomode Elie Jetty: Président de Murzuq Oil
- Maître Jean-Marie Valentin: Avocat du Comité d'Entreprise PETROPLUS
Les salariés ne veulent toujours pas baisser les bras et réclament une nationalisation. Un rassemblement est annoncé pour demain à Rouen devant la préfecture. Une assemblée générale devrait avoir lieu vendredi 19 avril devant la raffinerie à Petit-Couronne.
#petroplus Régis Gasse : "ce n'est pas le moment de baisser les bras. La responsabilité est du côté du gouvernement ! Il faut nationaliser"
— Bleu HNormandie (@fbleuhnormandie) 16 avril 2013
Chronique d'une matinée d'attente
Quelques 200 personnes attendaient devant le Tribunal de commerce de Rouen qui examinait ce mardi 16 avril les offres de reprise de la raffinerie de Petit-Couronne. Un des deux repreneurs encore en lice avait quitté un peu plus tôt l'édifice déçu car son offre n'a pas suscité l'intérêt du président du tribunal.
"Je rentre chez moi en Libye, je suis déçu", avait alors déclaré le président de Murzuk Oil, le candidat repreneur libyen de la raffinerie, à sa sortie du tribunal. Mais l'autre repreneur, le Panaméen NetOil, n'a pas non plus été retenu par les juges.
Des salariés fatigués par l'attente
Quant à l'intersyndicale, on sentait ce matin la lassitude gagner après des mois de lutte et de reports d'audience.Signe aussi de cette lassitude, seule une petite centaine de salariés étaient présents, ce qui est peu par rapport aux précédentes audiences.
Par ailleurs, des retraités et des salariés d'autres entreprises régionales, comme la CIM et la SNCF sont venus soutenir les salariés de Pétroplus.