Les régions Pays-de-la-Loire, Nord-Pas-de-Calais, Basse-Normandie et Picardie ont été en 2012 parmi les plus créatrices d'emplois au regard de leur population active, indique ce jeudi une étude menée par des cabinets de conseil sur 145 000 entreprises.
Cette même étude montre que les destructions d'emplois ont été plus intenses en Ile-de-France, dans l'Est et en Bretagne.
Cette étude, quatrième baromètre annuel réalisé par "France industrie et emploi" et Kurt Salmon, analyse sur la base de données Insee et d'études régionales les évolutions de l'emploi dans les entreprises manufacturières, de services et de construction comptant plus de 10 salariés, soit environ 145.000 entreprises.
Ces entreprises ont en 2012 créé 30% d'emplois de plus qu'en 2011 (année de baisse) mais insuffisamment pour compenser l'explosion des destructions, multipliées par trois.
L'Ile-de-France reste la première région en valeur absolue tant pour les créations d'emplois que pour les destructions.
Cependant, si l'on rapporte les emplois créés à la population active, c'est en Basse-Normandie, Pays-de-la-Loire, Picardie, Nord-Pas-de-Calais et Bourgogne que la proportion de créations est la plus élevée.
La bonne place dans ce baromètre, consolidée au fil des ans, des Pays-de-la-Loire et du Nord-Pas-de-Calais montre que "la constitution de grandes métropoles régionales structurées autour de quelques pôles d'excellence innovants, est indispensable dans la compétition que se livrent les territoires européens", notent les auteurs de l'étude.
Le dynamisme de la métropole nantaise repose notamment sur "les chantiers navals de Saint-Nazaire, les signatures de contrats dans l'aérospatial, la plasturgie".
Dans le même temps, les cinq régions les plus touchées par les destructions d'emplois, en proportion de la population active, ont été l'Ile-de-France, la Champagne-Ardennes, la Lorraine, la France-Comté et la Bretagne.
En nombre brut de destructions, le classement est légèrement différent: Ile-de-France, Rhône-Alpes, Bretagne, Lorraine et Pays-de-la-Loire.
Parmi les 10 régions ayant subi le plus de destructions, 7 ont aussi été celles qui ont créé le plus d'emplois.
En outre, et signe inquiétant, les cabinets ont en 2012 recensé 76% de "projets" de suppressions d'emplois annoncées de plus qu'en 2011 (près de 1.500, dont plus du quart portent sur au moins 50 suppressions).
Les "projets" de créations (1.200
dont 70% concernent l'embauche de moins de 50 personnes) s'infléchissent eux de 9%.
Parmi les "projets" de destructions, "la part des restructurations des grands groupes augmente depuis le second semestre 2012" alors qu'elle avait ralenti en 2010-2011, relève l'étude.