Ce n'est pas une surprise, le bilan économique 2012 de la région n'est pas bon. L'INSEE a publié ses chiffres ce jeudi et les principaux secteurs d'activité reçoivent de plein fouet les conséquences de la crise.
En 2012, la Basse-Normandie n’a pas échappé aux difficultés économiques rencontrées au niveau national (ralentissement de la demande internationale, diminution des investissements, baisse du pouvoir d'achat des ménages...).
L’activité se contracte dans les principaux secteurs, ce qui a pour effet immédiat d’accroître le nombre de demandeurs d’emploi dans la région. Les chiffres du chômage d'avril, attendus ce jeudi soir, n'apporteront sans doute aucun espoir d'amélioration à cette situation détériorée.
Dans l’industrie, le chiffre d’affaires n’a progressé que de 2 % dans le région en 2012, selon l'Insee.
Pourtant, après la récession de 2008-2009, l’activité des entreprises industrielles bas-normandes était repartie à la hausse. La croissance annuelle du chiffre d’affaires dépassait alors 7 %.
En 2012, l’industrie automobile et ses équipementiers ont été particulièrement impactés et affichent un recul de leur chiffre d’affaires proche de 10 %.
Seules, les industries agroalimentaires s’en sortent bien. Dans le bâtiment, on observe un net repli de la construction de logements neufs
De fin 2011 à fin 2012, en Basse-Normandie, 5 200 emplois salariés ont été détruits dont 3 900 emplois permanents.
Construction, industrie, services marchands, transport et commerce sont touchés. Seuls les secteurs de l’hébergement et de la restauration, de l’information et de la communication, et des services immobiliers ont créé des emplois. Ces destructions d’emploi ont naturellement alimenté le contingent des demandeurs d’emploi.
Fin décembre 2012, 101 180 Bas-Normands recherchent un emploi et le chômage touche 9,7 % de la population active au quatrième trimestre.
Dans ce contexte difficile, le nombre de créations d’entreprises (hors auto-entrepreneurs) est en berne. Il recule de 10,4 % en Basse-Normandie. Dans le même temps, les faillites d’entreprises progressent de 1,3 %. En revanche, comme une réponse à la hausse du chômage, les créations d’auto-entreprises reprennent en 2012 (+ 7 %).
Aux conditions économiques difficiles s’ajoutent des conditions climatiques particulièrement défavorables. Si l’agriculture n’en souffre pas trop avec des rendements céréaliers de bon niveau, le tourisme est plus touché. Ce climat peu propice à la venue des vacanciers a surtout nui aux campings (- 8 % de nuitées), où la désaffection des campeurs britanniques et néerlandais a pesé lourd (- 20 %).
Résumé de l'étude en images, avec Jérôme Ragueneau :
