Crise viticole : intrusion au domicile du président de l'IGP Pays d'Oc, les vignerons relaxés par la justice

Fin mars une trentaine de personnes s'est rendue de nuit chez le président de l'IGP Pays d'Oc pour "discuter de la crise viticole". Deux vignerons étaient poursuivis pour "violation de domicile et menaces". Ils ont été relaxés, ce mardi 16 juillet, par le tribunal correctionnel de Montpellier.

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Aucune charge n'a été retenue contre Benjamin Boriès et Florent Allier. Les deux vignerons étaient soupçonnés d'avoir participé à une action d'intimidation du président de l'IGP Pays d'Oc en se rendant chez lui, à 6 heures du matin fin mars, pour lui demander une réunion d'urgence face à la crise viticole.

Jacques Gravegeal, président de l'IGP Pays d'Oc, et son épouse ont porté plainte, dénonçant l'intrusion d'une trentaine de personnes dans leur jardin.

Le 21 mai, plusieurs participants supposés de cette action ont été placés en garde à vue et deux d'entre eux ont finalement été renvoyés devant le tribunal correctionnel de Montpellier pour "violation de domicile et menaces".

Manifestation de soutien

Tôt ce mardi 16 juillet, des viticulteurs sont venus manifester leur soutien aux deux prévenus. Le père de l'un d'eux, Martial Boriès, a dénoncé "un procès sans fondement", comme l'a rapporté le site d'information sur la vigne et le vin Vitisphère, présent à l'audience.

C'est un procès sans fondement, aussi vide que les aides apportées aux viticulteurs à la veille des vendanges 2024.

Martial Boriès, père d'un des vignerons jugé pour "violation de domicile et menaces"

Les images de vidéosurveillance et l'enquête n'ont pas permis d'identifier toutes les personnes présentes ce matin-là au domicile de Jacques Gravegeal. Benjamin Boriès reconnaît sa présence sur les lieux mais pas les menaces. Florent Allier réfute avoir été sur place. Par leur avocate, les époux Gravegeal indiquent ne pas se porter partie civile. Ils sont absents de l'audience.

Relaxe des deux prévenus

Dans ses réquisitions, le procureur de la République a demandé la relaxe pour Florent Allier et "une peine pédagogique" de trois mois avec sursis pour Benjamin Boriès.

Les avocats des deux prévenus ont plaidé l'absence de délit : pas de dégradations, pas d'insultes, pas d'effraction...

Pour apaiser la situation, tendue par la crise viticole, les stocks de vins au plus haut et l'approche des vendanges, les époux Gravegeal ne se sont pas portés partie civile, ne réclament aucuns dommages et intérêts et ne se sont d'ailleurs pas rendus à l'audience.

Le président du tribunal a choisi de relaxer les deux prévenus de toutes les poursuites.

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