Plusieurs vignerons sont en garde à vue dans l'Hérault a appris France 3 Occitanie, ce mardi 21 mai, pour "violation de domicile et de menaces" suite à une plainte déposée par le président de l’IGP Pays d’Oc. Après une réunion agitée, certains d'entre eux s'étaient rendus devant le domicile du président du syndicat viticole.
Selon nos informations, plusieurs vignerons du Gard ont été placés en garde à vue à la gendarmerie de Saint-Jean-de-Vedas et à celle de Saint-Georges d'Orques, près de Montpellier, suite à la plainte déposée par Jacques Gravegeal, président du syndicat des vins d'Oc. Ils doivent répondre de faits de "violation de domicile et de menaces".
Réunion "musclée"
Le 18 mars dernier, ils étaient une trentaine à s’être invités au conseil d‘administration électif du syndicat des producteurs des vins de pays d’Oc, qui regroupe 13 000 vignerons du Languedoc et des Pyrénées-Orientales. Des échanges parfois "musclés" et "tendus", selon Midi libre qui avait assisté à la réunion. Cinq d'entre eux ont été convoqués, ce mardi 21 mai, par les forces de l'ordre. Deux seraient encore en garde à vue en fin d'après-midi.
Revendications
Ces vignerons voulaient faire remonter à leurs élus leurs revendications mais aussi "leur colère, leur désespoir, leurs craintes, au moment des négociations avec les pouvoirs publics".
Une réunion demandée depuis plusieurs mois concernant les aides d’urgence pour la distillation et l’arrachage. Les vignerons avaient alors fait part de leur inquiétude et de leur désarroi face à la chute des ventes et la concurrence des vins espagnols.
Plainte
Quelques jours après, plusieurs d'entre eux s'étaient présentés chez Jacques Gravegeal, qui avait refusé de les recevoir. C'est suite à cela que le président du syndicat des vins d'Oc avait porté plainte. Les vignerons devraient être déférés demain matin au tribunal judiciaire de Montpellier.