Un militant antinucléaire de 24 ans a été condamné ce mercredi en appel à Caen à quatre mois de prison ferme pour des violences sur des gendarmes lors d'une manifestation en juin 2012 à Montabot (Manche) contre la ligne à très haute tension du réacteur nucléaire EPR de Flamanville.
La peine prononcée en appel de 4 mois de prison ferme est plus lourde qu'en première instance le 21 août à Coutances (trois mois de prison ferme).
"Les preuves réunies contre lui sont accablantes", avait estimé lors de l'audience le 31 mai le substitut du procureur général Gérald Lesigne qui avait requis six mois ferme. "Il a directement participé à un attroupement (...) de personnes déterminées à aller au contact des forces de l'ordre", avec "de véritables armes", "des frondes", "des boulons", "des perches dont l'extrémité pouvait être enflammée", avait argumenté le magistrat.
Selon les gendarmes, deux d'entre eux avaient été légèrement blessés tandis que les manifestants avaient évoqué 25 blessés dans leurs rangs dont trois graves. Le prévenu était muni d'un bâton au moment de son arrestation alors que les militaires blessés l'ont été avec une barre de fer. Mais un gendarme a déclaré avoir vu le prévenu jeter des cailloux sur les forces de l'ordre.
L'avocate du prévenu, Me Laure Heinich-Luijer, avait demandé la relaxe. Pour condamner il faudrait "au moins la certitude, ce rempart démocratique, qu'il a lancé quelque chose" or le gendarme qui dit avoir vu le prévenu jeter des cailloux "se contredit" et son témoignage n'est pas corroboré par d'autres, avait-elle plaidé.