Finies les festivités du Tour de France, les affaires reprennent au Mont-Saint-Michel. Et au coeur des préoccupations, la grève des salariés de l'abbaye qui en interdisaient l'accès de lundi à mercredi.
Ce jeudi, l'accès à l'édifice a été rétabli par les salariés qui laissent passer les touristes gratuitement.
Les salariés de l'abbaye, en grève depuis le 3 juin, se sonr réunis ce jeudi afin de décider de la suite de leur mouvement.
Les agents de l'abbaye sont en grève pour réclamer le rétablissement des navettes qui leur étaient réservées, ainsi qu'aux habitants et aux autres travailleurs du rocher, entre la côte, où est situé le parking, et le Mont.
Selon Michèle Le Barzic, de la CFDT du Centre des Monuments nationaux, lequel gère l'établissement, "il y a de fortes chances pour que la grève se poursuive, mais avec les monuments ouverts ou fermés ? On verra". Depuis le début du mouvement, l'abbaye, qui reçoit entre 7 000 et 9 000 visiteurs par jour en très haute saison, a été ouverte quasiment tous les jours gratuitement, contre neuf euros habituellement. Les agents de l'abbaye et les salariés des commerces réclament le maintien de la navette qui leur était réservée et qui les déposait au pied du Mont alors que désormais, ils doivent prendre les navettes publiques qui s'arrêtent à 400 m du rocher.
"Nous avons fait des propositions, pour la prise en charge des salariés", fait-on valoir au Syndicat mixte, qui gère le site.
"Au début, on a proposé neuf allers-retours par jour, puis 18", avec départ séparé des visiteurs au parking et arrivée au pied du Mont, à l'aide d'une navette d'une capacité de 70 places. "On est monté à 24 allers-retours par jour", ajoute-t-on au Syndicat mixte. "L'expérimentation commencerait le 22 juillet et se terminerait le 22 octobre".
"Mais cette proposition qui semblait devoir aboutir n'a pas été acceptée", regrette le Syndicat mixte qui espère une reprise du dialogue après le Tour de France. "On serait prêts à dire qu'il y a des efforts de faits, mais on veut des garanties, la pérennité des mesures et la possibilité d'adapter si ce qui est proposé ne convient pas", a répondu la déléguée CFDT Michèle Le Barzic. Selon le syndicat, 600 à 700 personnes travaillent au Mont en haute saison.
Ce jeudi soir, les négociations sont toujours en cours. Il semble qu'on s'achemine vers la fin de ce conflit tous les protagonistes ayant le désir d'en finir au mieux et au plus vite.R
Reportage, Hélène Jacques et Franck Bodereau :