Le petit club de rugby de l'Aigle (Orne) est sur une grosse piste. Il pourrait faire signer un Néo-Zelandais avant le début de la saison 2013-14. Des contacts se sont noués depuis plusieurs mois. Pour payer sa venue, le CA l'Aigle-Rugby lance un appel aux dons pour récolter 25000 euros.
Viendra, viendra pas ? En tout cas les dirigeants du club de rugby de l'Aigle (Orne) ne ménagent pas leurs efforts. Cette équipe de fédérale 3, l'équivalent de la cinquième division, est en contact avec un joueur de Nouvelle Zelande. Dans cet archipel de l'hémisphère sud, les enfants ont la réputation de naître avec un ballon ovale dans les main !
Sione Ieru Amituana'i est d'accord pour venir jouer en France pendant une saison. En échange, il espère se faire détecter, car notre pays compte avec le Top14 le meilleur championnat du monde. Mais avant que le jeune espoir All Black ne revétisse le maillot des Aiglois, il faut d'abord trouver de l'argent.
Remplir une tirelire avec 25.000 euros
Pour remplir sa tirelire, Sébastien Chevalier, le président du CA l'Aigle-Rugby fait le tour de la ville et distribue des cartes de donateurs. A priori les habitants sont plutôt enthousiastes à l'idée de voir débarquer un ailier prometteur capable de transpercer les défenses adverses grâce à ses appuis et à sa vitesse.
Quand on leur pose la question tous se disent même prêt à donner un petit quelque chose. Cela tombe bien : les dirigeants ont fait leurs comptes, il faudrait 25.000 euros pour pour faire venir d'Auckland, loger et rémunérer au Smic le joueur de leurs rêves pendant toute la saison.
Le club de l'Aigle est le plus important de Basse-Normandie : lors de chaque rencontre à domicile 500 personnes garnissent les tribunes du stade. La ville baigne dans la culture de l'ovalie et on se dit que le son du haka, cette danse guerrière néo-zelandaise, n'aurait aucun mal à faire retentir son écho dans l'Orne.
L'entraîneur : "comme un gamin devant un jouet"
Agé de 23 ans, Sione Ieru Amituana'i mesure 1,80 mètre pour 92 kg. Il est aussi attendu avec impatience par l'entraîneur du club : "Je suis un peu comme un gamin devant un jouet qu'il attend à Noël". En revanche les joueur de l'Aigle sont eux un peu plus sceptiques vis-à-vis de leur futur coéquipier : "C'est bon pour l'image du club et pour faire venir les supporters. Après sportivement parlant cela ne va nous apporter que temporairement, et nous ce n'est pas ce dont on a besoin. Pour construire il faut que cela puisse durer."