Auteur d’un bon début de championnat, le Rouen Normandie Rugby semble avoir bien digéré sa descente en Nationale. Le club a tout de même vu son budget passer de 8,5 à 6 millions d’euros cette saison. Pour rester compétitif, Rouen a décidé de miser sur les jeunes du centre de formation, un travail de fond qui porte ses fruits.
Un vent de jeunesse souffle sur le rugby rouennais. Relégué en Nationale (troisième division) cette saison, le club normand mise désormais sur son centre de formation pour garnir les rangs de l’équipe première et enclencher une nouvelle dynamique.
On a un plan de formation depuis des années avec des jeunes qui ont énormément progressé. L'idée est aussi de rentabiliser tout l'aspect humain, financier et matériel aussi. Ils représentent une nouvelle vague cruciale pour un groupe qui en avait besoin.
Jérôme Dunay, manager général du Rouen Normandie Rugby
Et cette nouvelle vague pourrait se transformer en raz-de-marée cette saison.
17 joueurs formés en équipe première
Aujourd’hui manager général du club, Jérôme Dunay a longtemps chapeauté le centre de formation du RNR créé en 2013. Onze ans plus tard, il peut enfin lancer cette génération dorée dans la cour des grands. 17 d’entre eux ont intégré l’équipe première cette saison et parmi eux, Ernest Eudier, auteur de son premier essai face à Langon.
🦁Nos Lions sont prêts pour le match de vendredi contre Tarbes.🔴⚫
— Rouen Normandie Rugby (@RouenNdieRugby) October 8, 2024
Venez nombreux les soutenir💪
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Arrivé il y a quatre ans au club, la pépite d’Yvetot est devenue à tout juste 20 ans un roc à Rouen.
Ernest, la première année où il est arrivé, il faisait 92 kilos. Il n'avait jamais connu le haut niveau avant ça, ni l'encadrement qui va avec d'ailleurs. Avec nous, il a gagné en puissance, en explosivité, en force et puis il fait 110 kilos !
Victor Lopez, préparateur physique du Rouen Normandie Rugby
Dans la salle de musculation, Ernest est concentré. À la question : "Il faut quoi pour être prêt physiquement ?" Le jeune homme répond. "Du mental et se dire que j'ai été préparé pour ça." Clair, net et précis. Le chemin a été long et est finalement loin d'être terminé.
Compter sur les clubs partenaires
Les formateurs estiment qu’il faut en moyenne 10 000 heures pour préparer un rugbyman au haut niveau. C’est le rôle de Nicolas Morazin, le manager des espoirs.
Le joueur normand se résumerait à un joueur extrêmement dur, qui travaille très fort chaque semaine.
Nicolas Morazin, manager des Espoirs du Rouen Normandie Rugby
Pour dénicher la perle rare, il s’appuie notamment sur les 16 clubs partenaires du RNR en Normandie et dans les régions limitrophes.
"L'objectif est de travailler avec le territoire en bonne intelligence. On sait que nous avons beaucoup moins de licenciés que dans d'autres régions. Finalement, le haut niveau en Normandie, c'est quelque chose de très récent."
Rouen a ainsi pu attirer le Cherbourgeois Marin Boulier. Son grand frère, lui, avait choisi Vannes pour poursuivre sa progression.
Je suis content d'être resté en Normandie, mon frère nous a un peu trahis en partant en Bretagne ! A l'époque où il est parti, Rouen n'était pas encore très développé. Le fait que l'équipe soit montée en Pro D2 à l'époque, ça a vraiment fait parler et ça m'a attiré. Là, l'objectif, c'est de renouer avec ce niveau.
Marin Boulier, centre du Rouen Normandie Rugby
Auteur d’un très bon début de saison ce Rouen Normandie Rugby rajeuni s’est fixé comme objectif de retrouver la pro D2 d’ici deux ans. Alors, on prend les paris ?