Anaïs Quemener, marathonienne de haut niveau et aide-soignante, a surmonté une épreuve : un cancer du sein diagnostiqué à 24 ans. Grâce à sa détermination et au sport, qu'elle a utilisé comme une véritable thérapie, Anaïs a vaincu la maladie et est aussi devenue championne de France de marathon.
À 33 ans, Anaïs Quemener, aide-soignante et marathonienne de haut niveau, revient de loin. Il y a neuf ans, à l'âge de 24 ans, on lui diagnostique un cancer du sein triple négatif au stade 3. "Un cancer à 24 ans ou à 30/40/50 ou 60 ans ça fait un électrochoc... J'avais autant de chance d'avoir un cancer que d'être touchée par une météorite !"
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Le sport, une thérapie
Plutôt que de céder à la peur, Anaïs continue de courir pendant son traitement, notamment pendant sa chimiothérapie et sa radiothérapie. "En parallèle, j'ai voulu continuer à courir, ça a été ma thérapie tout au long des traitements."
Les entraînements ont été adaptés. "J'ai toujours fait du sport de haut niveau même avant de tomber malade. C'était essentiel pour moi de continuer à courir pendant mes traitements. C'est ce qui me maintenait en vie."
Regardez le reportage de Sophie Heriaud et Karima Saïdi :
Une thérapie par le sport, qui l'a aidé à combattre aussi psychologiquement la maladie. "J'ai toujours eu l'esprit de compétition et un caractère assez combattant. Je pense que ça a aidé pendant les traitements. J'avais comme objectif de terminer vainqueur contre la maladie."
Six mois après la fin de ses traitements, Anaïs Quemener a gagné les championnats de France de marathon en 2016. Un exploit qu'elle considère comme "une revanche".
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Un livre et un documentaire
Aujourd'hui, Anaïs est en rémission. Malgré tout, elle poursuit son combat et la sensibilisation au cancer du sein, notamment avec son livre "Tout ce que je voulais c’était courir", paru le 3 avril 2024 chez Flammarion.
Elle était présente mardi 1er octobre au Grand-Quevily, près de Rouen, pour le lancement d'Octobre rose et la projection d'un documentaire qui retrace son parcours. Le film a été produit par la Normande Shanice Mendy. "C'est une fierté, ça ouvre octobre rose avant un tour de France. C'était important pour moi de venir ici", confie la productrice.
Destination JO 2028
En 2023, Anaïs Quemener a été la première française du marathon de Berlin qu'elle a couru en deux heures 29 minutes et une seconde. En février, elle termine le marathon de Séville en deux heures 28 minutes et 43 secondes. "Rien n'est impossible. Le fait de pouvoir s'entourer, de pouvoir faire une activité physique, ça crée réellement du lien."
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Anaïs a manqué de peu sa qualification aux JO de Paris 2024, mais une autre course l'attend, tout aussi belle : "Je suis enceinte !". Elle espère reprendre les entraînements et retrouver son niveau d'avant pour participer aux Jeux Olympiques 2028 qui se dérouleront à Los Angeles (États-Unis).
Avec Sophie Heriaud.