Avec la complicité de vendeurs, un homme et une femme achetaient du matériel à crédit avec des papiers volés
Le manège durait depuis des mois
Inculpés d’escroquerie, d’usurpation d’identité et de recel de vol, une femme habitant Notre-Dame de Bondeville (Seine-Maritime) et son compagnon ont été interpellés hier matin (15 octobre) après une minutieuse enquête de la brigade financière. Dans leur appartement : trois téléviseurs à écran plat Samsuung, un ordinateur portable, un aspirateur Dyson et un four à micro-ondes.Avec des complices
La technique de la femme consistait à demander, sous de fausses identités, des crédits à la consommation chez COFIDIS, son compagnon se chargeant de trouver des chèques et des papiers volés. La seconde étape était d’aller faire des achats dans le magasin MDA de Rouen, une chaîne de magasins spécialisée dans le matériel d’électro ménager et d’image à prix discount. C’est dans cette succursale située à Sotteville-lès-Rouen que deux vendeurs ouvraient (en connaissance de cause) des dossiers d’achats, en échange d’argent liquide et d’un peu de cannabis pour leur consommation personnelle. A sept reprises, le couple, avec l’aide de ses deux complices, a ainsi acquis frauduleusement du matériel électronique qui était revendu à des connaissances.Piégée au Havre
C’est en août dernier, quand l’acheteuse rouennaise est allée au magasin MDA du Havre que la fraude a été découverte. La femme a voulu compléter un crédit COFIDIS de 1500 euros avec un chèque. Méfiants, les commerçants havrais ont découvert que ce chèque était volé et ont alors appelé la police. Interpellée, la femme a été trouvée en possession de plusieurs factures au nom d’autres personnes. Niant toute fraude et accusant même des vendeurs de MDA, elle est remise en liberté au Havre, mais fait ensuite l’objet d’une enquête de la brigade financière de Rouen. Enquête qui a permis d'établir l’existence de plusieurs dossiers de crédits frauduleux chez COFIDIS pour un préjudice estimé à 12 000 euros.Alors que la direction du magasin MDA de Rouen est totalement mise hors de cause, les deux escrocs présumés nient les faits reprochés en reconnaissant toutefois le recel des objets trouvés chez eux. Ils devront prochainement répondre (avec leurs deux complices) de leurs actes devant le tribunal correctionnel de Rouen.