Sur les 88 navigateurs qui vont prendre le départ de la 11e Transat Jacques Vabre, à partir du 3 Novembre au Havre, de très grands skippers qui à peine le Vendée Globe bouclé se sont mis en quête d'un coéquipier pour participer à celle qui est considérée comme la seconde course mythique.
Le fait est que si leur bateau n'avait pas chaviré au large de Belle-Ile Jean-Pierre Dick et Roland Jourdain faisaient partie des favoris et de ceux qui allaient animer cette course qu'ils connaissent bien. Dick pour l'avoir gagné à trois reprises ( 2003, 2005, 2011) et Jourdain deux fois ( 1995 et 2001).
Récupérés sains et saufs les Dick et Jourdain gardent le moral
JP :« Nous avons été très touchés par toutes les marques d'affection et le suivi de tous. Cela fait chaud au cœur !"http://t.co/fBndMFe8YL
— Jean-Pierre Dick (@Dick_JeanPierre) October 17, 2013
Ils gardent même leur humour.
Bilou:" C’est mon premier chavirage, je suis chaviré. "
— Jean-Pierre Dick (@Dick_JeanPierre) October 10, 2013
Mais les passionnés de voile vont être gâtés car sur les 44 équipages beaucoup vont faire la paire.
François Gabart et Michel Desjoyaux
Ce sont les favoris sur l'eau et dans le coeur des supporters. Le vainqueur du dernier Vendée Globe et celui qu'il appelle son " professeur " vont bien s'amuser à bord le l'Imoca Macif . Trois ans après une première expérience sur la Barcelona World Race (tour du monde sans escale en double), Ils se retrouvent sur cette Transat 2013. Leur force ? un bateau très rapide que Gabart maîtrise parfaitement bien. Macif est un des plus gros sponsors de cette transatlantique. Le groupe a signé un programme de 2 millions d'euros par an et pendant quatre ans avec François Gabart, qui a de grands projets pour l'avenir.
Mais combien même ils passent pour les favoris ils ont en face d'eux des équipages qui ne leur feront pas de cadeaux.
Bernard Stamm et Philippe Legros
Le plus Finistérien des Suisses et le Mayennais ne visent q'une chose la victoire. A bord de leur Imoca Cheminées Poujoulat, depuis des mois, bien que connaissant cette course, Stamm a fini 3e en 2007, ils ont enchaîné les entraînements pour une préparation parfaite. Car la Transat en double se joue principalement dans cette coordination à deux. Le duo s'est rôdé durant le réglage du bateau, capital, et notamment pour les manoeuvres.
Jean le Cam et Vincent Riou
Bertrand de Broc et Arnaud Boissières
A bord de l'Imoca 60 Votre nom autour du Monde, c'est une belle équipe, sympathique et généreuse, que forme Bertrand de Broc et Arnaud Boissières. Skipper emblématique de la course au large Bertrand de Broc a déjà participé aux éditions 2005 et 2007. Arnaud Boissières, quand à lui, à celles de 2007 et 2009. Habitués des transat ils savent que la Jacques Vabre est une course sportive et rapide. "J’apprécie sa façon de naviguer et le personnage est très sympathique, a déclaré de Broc sur son partenaire, Il a une bonne expérience des 60 pieds et nous avons déjà navigué ensemble l’année dernière lors du Trophée SNSM auquel Arnaud m’avait gentiment convié". Pour mémoire de Broc est ce skipper qui lors du Vendée Globe 1992 avait dû se coudre tout seul la langue en plein Océan Indien ...
Kito de Pavant et Yves le Blevec
Quand un skipper Méditerranéen s'associe à un skipper presque Breton puisque basé à la Trinité sur Mer cela donne un équipage gonflé à bloc pour mener le Multi 50 le plus vite possible à Itajai. Kito de Pavant avait embarqué Jean le Cam en 2009, Samuel Manuard en 2011. Yves le Blevec, a été vainqueur de l’édition 2011 en Multi50. Les deux hommes n'ont jamais navigué ensemble, mais se connaissent et ont une même manière de vivre leurs projets.
C’est la première fois que de Pavant navigue sur un Multi50, plutôt habitué à l’Imoca. Plus simple que l’Imoca et que les autres trimarans. Une expérience supplémentaire qui devrait lui plaire car un Imoca va vite et comme ce que vise l'équipage c'est le podium...
Et avant le départ qu'ont fait tous ces skippers et les autres ?
Ils se sont entraînés pendant des mois, ont fait des stages au Pôle Course Finistère comme ici au large de Port la Forêt . De l'amateur confirmé au plus grand skipper tous passent par ces phases techniques autour d'une table à échanger technique, stratégie de course. Rien n'est laissé au hasard. Si à la fin il n'y aura qu'un vainqueur par classe de bateau une course c'est une aussi une histoire collective et très souvent confraternelle.A quelques jours du départ Isabelle Ganne et Anne-Laure Meyrignac de France 3 Baie de Seine ont suivi d'autres équipages.