Selon la fédération d'équitation le passage de la TVA de 7% à 20% mettrait en danger un établissement sur trois.
Ce lundi, ils étaient quelques milliers à manifester dans les rues de Paris avec des poneys, 4000 selon les organisateurs, 1700 selon la Police. Le monde du cheval a défilé dans la capitale pour protester contre le passage de la TVA de 7% à 20% dans l'équitation à partir du 1er janvier prochain. Serge Lecomte, le président de la Fédération Française d'Equitation, doit rencontrer les ministres du Budget Bernard Cazeneuve et de l'Agriculture Stéphane Le Foll ce mardi pour évoquer le dossier. Cette mesure répond à des exigences des Bruxelles.
Les centres équestres français emploient 18.000 personnes pour 250.000 chevaux. Plus de 2,3 millions de Français pratiqueraient ce sport. La fédération française d'équitation affirme que l'augmentation de la TVA menacerait "un tiers de la filière équestre", 2.000 centres équestres sur 7.000 en France et détruirait 6.000 emplois.
Ainsi, à Baron-sur-Odon, les gérants des "Ecuries de l'Odon" estiment que cette hausse de la TVA risque de mettre en danger un des trois emplois de leur structure. Pour les gérants impossible de ne pas répercuter cette hausse sur les tarifs des cours d'équitation. Or, le centre accueille des publics d'horizons différents comme des enfants handicapés ou des personnes en réinsertion. "J'ai peur qu'ils ne puissent plus venir", explique Adeline Nicolas, "Ils ont toujours des budgets un peu serrés et je pense qu'ils arrêteront."
Reportage d'Hélène Jacques et Guillaume Le Gouic
Intervenants:
- Adeline Nicolas, gérante des" Ecuries de l'Odon"
- Johan Nicolas, gérant des" Ecuries de l'Odon"