Ce lundi 25 novembre est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Vendredi dernier, le gouvernement a annoncé un plan de 66 millions d'euros pour combattre ces violences.
En cette journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, une table ronde s'est tenue ce matin à l'hôtel de police de Caen. Autour du préfet, policiers, gendarmes, partenaires institutionnels et associatifs ont fait le point sur ces violences dans la région. Depuis le début de l'année 2013, 2355 faits ont été constatés en Basse Normandie, soit un augmentation de 12% par rapport à 2012. Et dans la sphère conjugale, 1192 faits ont été recensés, soit une augmentation de 18%.
Des chiffres dramatiques mais qui poussent pourtant la déléguée régionale aux droits des femmes à un certain optimisme selon la façon dont on les interprète. "Nous avons une augmentation des faits constatés dans les services de police et de gendarmerie mais nous interprétons ces chiffres comme une augmentation du taux de révélation de ces faits", nuance Véronique Tomas, déléguée régionale aux droits des femmes et à l'égalité, "De plus en plus, les femmes osent libérer leur parole. Les campagnes de communication s'avèrent efficaces". Tout le travail que nous menons à travailler en réseau avec les médecins, les associations , les professionnels de santé contribuent à ce que les femmes osent révéler les faits".
Si ce travail de communication et de sensibilisation semble porter ses fruits, Il reste encore beaucoup de travail à accomplir. En moyenne ces dernières années, 220.000 femmes par an ont été victimes de violences conjugales, mais moins d'une sur trois s'est déplacée à la police ou à la gendarmerie. Selon une étude du ministère de l'Intérieur, 148 femmes sont mortes en 2012 victimes de leur conjoint ou ex-conjoint, soit en moyenne une tous les 2,5 jours.
Vendredi dernier, le gouvernement a annoncé un plant triennal de 66 millions d'euros pour lutter contre les violences faites aux femmes. Il comprend notamment 1.650 nouvelles places d'hébergement d'urgence et le doublement des effectifs de travailleurs sociaux dans les commissariats et gendarmeries. Ce lundi, Najat Vallaud Belkacem, la ministre des Droits des femmes, a également annoncé que le 39 19, la ligne d'écoute pour les violences conjugales, "fonctionnera désormais 7 jours sur 7, de 8h à 22h".