Jusqu'à présent les exploitants agricoles ne disposaient d'une couverture sociale que pour un accident du travail ou une maladie professionnelle reconnue.
Si une nouvelle année arrive souvent avec son cortège d'augmentations, elle peut tout de même avoir quelques bonnes nouvelles dans sa "hotte". Depuis le 1er janvier, les exploitants agricoles ont enfin droit à un arrêt maladie. Jusqu'à présent, ces derniers n'étaient indemnisés qu'en cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle. Désormais, ils sont couverts s'ils tombent malade ou s'ils sont victimes d'un accident dans la vie privée.
Si les organisations agricoles saluent cette avancée, toutes soulignent sa modestie. Les salariés affiliés au régime général touchent une indemnité journalière après trois jours de carence. Ce délai est de sept jours pour les exploitants agricoles. Cette indemnité s'élève à 20,91 euros par jours. Elle est majorée à 27,88 euros au bout de quatre semaines. Cette somme est jugée insuffisante par les organisations professionnelles: les exploitants se retrouvant dans l'incapacité de travailler sont obligés d'embaucher un salarié pour les remplacer et l'indemnité journalière est loin de couvrir le salaire à verser.
Cette mesure s'applique également aux collaborateurs, associés et conjoints. Selon la MSA (Mutualité sociale agricole), elle concernerait près de 500 000 personnes.
Reportage de Frank Besnier et Joël Hamard
Intervenants:
- Guillaume de Panthou, chef d'exploitation à Montigny
- Anne-Sabine de Panthou
- Nicole de Panthou, agricultrice associée