Le laboratoire Marette contre-attaque. Son avocat, Maître Matthieu Lemaire, accuse ce jeudi soir l'hôpital de Chambéry d'avoir utilisé une poche périmée.
Nouveau rebondissement dans l'affaire des poches contaminées mises en cause dans le décès de nourrissions à l'hôpital de Chambéry. En début de semaine, ce mardi, l'avocat du laboratoire Marette annonçait que son client renonçait "un quelconque recours administratif" contre la décision de suspension de son activité à la suite de la mort de trois nouveau-nés à l'hôpital de Chambéry.
Deux jours plus tard, changement de stratégie. Le laboratoire contre-attaque. En début d'après-midi, Maître Matthieu Lemaire annonçait qu'il disposait de nouveaux éléments. Ce jeudi soir, il accuse l'hôpital de Chambéry d'avoir utilisé une poche périmée depuis trois jours. "Le 15 décembre 2013, la quatrième poche, fabriquée par le laboratoire Marette le 28 novembre 2013, a été administrée alors qu'elle était périmée depuis trois jours", a déclaré à la presse l'avocat du laboratoire de Courseulles-sur-Mer. Il a toutefois précisé qu'il n'affirmait pas que ces "dysfonctionnements" ont "un lien causal avec les décès".
Le procureur de Marseille, Brice Robin, a confirmé dans la soirée à l'AFP qu'une poche dont la date d'utilisation était passée a bien été administrée, mais qu'elle ne concernait pas l'un des bébés morts. La 4e poche a en effet été administrée au nourrisson qui a pu être sauvé in extremis et qui est à l'origine de la découverte du problème.
Les explications de Patrick Mertz
La réaction de l'avocat des parents d'un des enfants décédés. Le reportage de France 3 Alpes