Le professeur Séralini persiste et signe avec une nouvelle étude sur les pesticides

Le professeur Gilles-Eric Séralini, auteur d'une étude controversée sur des effets d'un OGM et du pesticide Roundup sur des rats, persiste et signe avec une nouvelle étude montrant selon lui que les pesticides sont "deux à mille fois plus toxiques" qu'annoncés.

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Le professeur de l'université de Caen Gilles-Eric Séralini frappe de nouveau. Il y a deux ans, il publiait une étude sur les effets des OGM et du Round-Up sur des rats. Conduite en secret durant deux ans, elle démontrait, selon son auteur, un risque accru de tumeurs mammaires et d'atteintes hépato-rénales pour les rats nourris avec le maïs OGM, associé ou pas à l'herbicide Roundup, deux produits du fabricant Monsanto. Le chercheur persiste et signe avec une nouvelle étude publiée il y a quelques jours dans la revue Biomed Research International.

Ce travail est également signé par d'autres membres de l'université de Caen et du Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (Criigen). Il porte une nouvelle fois sur les pesticides. 

"Nous avons étendu les travaux que nous avons faits avec le Roundup et montré que les produits tels qu'ils étaient vendus aux jardiniers, aux agriculteurs, étaient de 2 à 1.000 fois plus toxiques que les principes actifs qui sont les seuls à être testés in vivo à moyen et long terme", a déclaré le professeur Gilles-Eric Séralini à l'AFP. 

Avant mise sur le marché, seuls les effets de la substance active sont évalués et non ceux des produits commercialisés auxquels ont été ajoutés des adjuvants.

Cette nouvelle étude a été réalisée in vitro sur cellules humaines sur neuf des "principaux" pesticides utilisés dans le monde: trois herbicides (Roundup, Matin El, Starane 200), trois insecticides (Pirimor G, Confidor, Polysect Ultra), et trois fongicides (Maronee, Opus, Eyetak). Elle conclut que sur 9 de ces pesticides, "8 formulations sont clairement en moyenne des centaines de fois plus toxiques que leur principe actif", et pointe du doigt les adjuvants qui "sont souvent gardés confidentiels et sont déclarés comme inertes par les fabricants".
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