Le CHU de Caen a lancé vendredi dernier un appel d'offres pour les études de conception d'un nouvel hôpital qui doit être construit d'ici une dizaine d'années, en remplacement de l'actuel.
Le CHU de Caen, truffé d'amiante, vient de lancer un appel d'offres pour les études de conception d'un nouvel hôpital qui doit être construit d'ici une dizaine d'année, en remplacement de l'actuel, a appris l'AFP ce mardi auprès de l'établissement. Cet appel d'offres lancé vendredi constitue la première étape de ce projet annoncé par le précédent gouvernement en 2010 et confirmé en décembre par la ministre de la Santé Marisol Touraine.
La construction du nouveau bâtiment devrait coûter "aux alentours de 350 à 450 millions euros", selon le directeur du CHU Angel Piquemal. Il faut y ajouter 140 à 150 millions d'euros de désamiantage et déconstruction du CHU actuel, selon la même source. Il y a d'abord 40 à 50 millions de désamiantage "que nous sommes obligés de faire maintenant" dans les deux étages techniques du bâtiment, sans malades, où l'amiante est volatile. Puis "aux alentours de 100 millions d'euros" pour "enlever l'amiante qu'il y a dans les murs, les revêtements de sols, les peintures, les portes" avant la déconstruction, selon le directeur du CHU.
En attendant, le financement notamment de 3.000 prélèvements d'air dans la structure, soit 90% des prélèvements amiante de France, coûte 1,2 million d'euros par an, selon la direction de l'hôpital de 1.495 lits qui emploie 6.300 personnes. Deux juges du pôle santé de Paris mènent une instruction depuis 2009 sur l'amiante au CHU, pour "homicides involontaires et blessures involontaires".
Quant au futur CHU un rapport de quatre experts est en "cours d'examen" au ministère qui doit communiquer "dans les prochaines semaines" avec les acteurs locaux sur son contenu, a indiqué mardi le ministère.
Interrogé en janvier sur la taille du futur hôpital, qui préoccupe les syndicats, M. Piquemal avait estimé que celui-ci aurait "moins de lit" car "on aura beaucoup plus de consultations demain et beaucoup moins d'hospitalisation", comme c'est la tendance depuis plusieurs décennies. "Ce n'est plus l'hospitalisation qui sera le coeur de métier mais le diagnostic", avait-il estimé.