En France, ce sont 508 emplois (sur 8900 postes) qui vont être supprimés, chez Renault Trucks.
L'usine de Blainville-sur-Orne, dans le Calvados, perdrait 128 postes, un chiffre plus élevé que celui estimé par la CFE-CGC, le 4 mars. Le syndicat tablait sur 100 à 110 postes menacés. 2000 personnes sont employées sur le site.La direction de Renault Trucks SAS a confirmé en CCE a suppression de 508 emplois en France, dont 319 sur le site de Lyon.
La CFDT condamne ces suppressions d'emplois, "conséquence" selon elle "des gains de rentabilité exigés par les actionnaires".
A Blainville, ces suppressions affecteront pas les ouvriers.
Ces suppressions d'emplois "ne sont que des licenciements boursiers", dénonce pour sa part la CGT dans un communiqué.
Ce projet entre dans le cadre d'un plan de restructuration globale du constructeur, prévoyant 4.400 réductions d'effectifs à l'échelle mondiale. Renault Trucks SAS "profite de la réorganisation du groupe pour externaliser un certain nombre d'activités", dénonce la CFDT, citant le cas des "maintenances des bâtiments de Blainville et Bourg-en-Bresse (...), alors même qu'elles viennent juste d'être transférées vers RES (Real Estate Services) fin 2013".
Le syndicat déplore en outre l'absence "d'objectifs chiffrés" dans ce projet qui "s'inscrit dans une démarche de sauvegarde de la compétitivité" et sur son opportunité, alors que "la masse salariale chez Renault Trucks ne représente que 15 à 20% du chiffre d'affaires".
Le fabricant de poids-lourds a eu une année 2013 difficile. Il a vu son chiffre d'affaires chuter de 9% sur l'année et a dégagé un bénéfice net trois fois moindre que l'année précédente, à 3,80 milliards de couronnes (430 millions d'euros).