L'avocat des salariés avait opté pour une procédure en référé afin d'aller plus vite. La formation de référé du conseil des prud'hommes a estimé qu'elle était incompétente et que ce dossier nécessitait une étude sur le fond, plus longue.
Déception ce mardi matin pour les 150 ex-salariés de Carrier, le fabriquant d'autocar dont le tribunal de commerce d'Alençon a prononcé la liquidation en janvier dernier. Ils avaient déposé un recours devant le conseil des prud'hommes pour licenciement abusif et demandaient 60 000 euros de dommages et intérêts par salarié au groupe Fast, la maison mère de l'ex-employeur. Maître Jean-Pierre Bougnoux, leur avocat, avait opté pour une procédure en référé, une procédure plus rapide. Mais le conseil des prud'hommes a récusé cette démarche. La formation en référé de cette instance s'est déclarée incompétente. Elle a considéré que seule la formation classique du conseil des prud'hommes, avec une étude longue sur le fond du dossier, était apte à juger. Les ex-salariés vont donc devoir attendre. L'audience sur le fond pourrait ne pas avoir lieu avant la fin de l'année.