Depuis le 16 avril, trois juments ont été violemment agressées dans le secteur des Pieux. Si les gendarmes n'excluent pas la piste de sangliers, les vétérinaires sont catégoriques: ces actes ne peuvent être que d'origine humaine.
C'est en début de soirée, dimanche dernier, que Didier Beaugé, éleveur à Sottevast, a fait la triste découverte. Gloire, une jument de 20 ans coulant une paisible retraite dans un pré aux côtés de vaches, gît dans son sang. Les gendarmes, arrivés sur les lieux, retournent le corps de l'animal. Dexu marques d'une dizaine de centimètres sont rapidement découvertes au niveau de la carotide.
C'est la troisième jument agressée dans ce secteur depuis le 16 avril dernier. Mi-avril, une première jument était poignardée. L'animal avait dû être euthanasié. Deux semaines plus tard, une nouvelle agression était commise: lacérations sur les flancs, les jambes, lame tranchante enfoncée dans le fessier. Pour l'instant, les gendarmes, en charge de l'enquête, ne relient pas les trois affaires entre elles. Ils privilégient certes la piste criminelle mais n'excluent pas une attaque de sangliers. Une hypothèse réfutée en bloc par les vétérinaires qui ont examiné les trois victimes. "Les plaies sont nettes, pour nous elles ont été faites avec un outil coupant", explique ainsi Nicolas Marchant, de la clinique des Pieux, avant d'ajouter, "le cheval est un animal craintif, il ne va pas se laisser approcher par un sanglier".
Gendarmes et vétérinaires recommandent aux propriétaires de sécuriser leurs enclos et les appellent à la plus grande vigilance. Dés le début du mois de mai, certains propriétaires avaient déjà pris les devants en confiant leurs animaux au complexe hippique des Pieux équipé d'un système de vidéo-surveillance.
Reportage de Stéphanie Potay et Sylvain Rouil
Intervenants:
- Didier Beaugé, propriétaire de la jument tuée
- Nicolas Marchant, vétérinaire Clinique des Pieux