France 3 vous propose de revivre au jour le jour la Bataille de Normandie, avec une série de 90 vidéos qui mêlent reconstitution historique et images d'archives. Du 2 juin au 30 août, chaque soir à 19h25 sur les antennes Nord-Ouest de France 3.
La bataille de Normandie est l'une des grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale. Elle commence avec le Débarquement des forces alliées sur les plages de Normandie le 6 juin 1944, pour se terminer fin août 1944. Elle ouvre la voie à la Libération de Paris le 25 août, puis de Rouen quelques jours plus tard. C'est cette bataille acharnée que racontent les "Cent jours en été".
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Une bataille plus difficile que prévu
La bataille fut très rude. Si le débarquement le jour J est partiellement réussi, les suites de l'opération se révèlent beaucoup plus difficiles et plus longues que prévu avec des combats acharnés dans la campagne et les villes normandes.Deux millions et demi de soldats alliés, principalement américains, britanniques, canadiens mais aussi d'autres forces alliées (Forces françaises libres, troupes polonaises, belges, tchécoslovaques, néerlandaises et norvégiennes) ont participé à cette offensive destinée à libérer au plus vite l'Europe de l'Allemagne nazie en ouvrant un nouveau front à l'Ouest. Face aux Alliés, les forces allemandes étaient d'environ 600 000 hommes.
Une chronique quotidienne inédite
La mémoire de la brutalité de cette bataille apocalyptique s’est largement estompée. Soixante-dix ans plus tard, le feuilleton «100 jours en été» raconte cette terrible bataille de Normandie. Cette chronique quotidienne illustre pour la première fois les enjeux de la grande Histoire confrontés à la petite histoire des soldats des deux camps, et qui se déroule sous le regard terrorisé des habitants.Ni fiction, ni documentaire, la série "100 jours en été" reconstitue la bataille de Normandie au quotidien et à hauteur des hommes et des femmes pris dans le grand mouvement de l’Histoire en train de s’écrire.
"Cent jours en été", une série de 90 épisodes de 3 minutes, réalisée par Guillaume Mazeline.
Chaque jour, à partir du 2 juin, à 19h25, sur France 3 Basse et Haute-Normandie, Bretagne, Pays de la Loire, Centre et Ile-de-France.
(Une co-production France 3, Antoine Martin production, et Mémorial de Caen)
Interview du réalisateur, Guillaume Mazeline
Pourquoi avoir choisi une chronique quotidienne et chronologique de la Bataille de Normandie ?
Beaucoup de films ont déjà été réalisés en ce qui concerne le Débarquement et la Bataille de Normandie. La question qui se posait était de trouver une nouvelle forme pour raconter cette histoire.
Le principe du journal n’est pas nouveau en soi mais ce qui l’était, enfin je crois, était de l’appliquer aux journées historiques de cet été 1944 en créant une série pour la télévision. La volonté était aussi d’intéresser un public, notamment jeune, que le sujet ne passionne pas spontanément.
Ainsi sous une forme courte, chaque épisode dure 3 minutes, nous donnons rendez-vous aux téléspectateurs pour qu’ils appréhendent autrement ce que fut cet été 1944 et ce au fil de notre été 2014. La chronique quotidienne va permettre à chacun de mieux prendre conscience de la durée dans laquelle se sont inscrits ces événements historiques. Par exemple, le 6 juin lorsque les téléspectateurs verront l’épisode relatant le Débarquement, ils devront attendre le 9 juillet pour voir l’épisode relatant l’entrée des premiers alliés dans Caen. Cette attente correspond à celle des habitants de Caen en 1944. L’angoisse, la peur et les souffrances en moins bien entendu.
La série débute donc avec les journées qui précèdent le Débarquement et s’achèvera le 30 août, date de la Libération de Rouen.
De qui cette chronique raconte-elle l'histoire ?
Cette chronique a vocation à raconter l’histoire de tous ceux qui se retrouvèrent en Normandie cet été-là. Ceux qui firent la guerre et ceux qui la subirent. D’épisode en épisode nous proposons de découvrir le point de vue de soldats alliés mais également allemands, le point de vue de Normands, femmes et hommes pris dans la tourmente qui, pour certains, s’engagèrent dans la Résistance.
Les épisodes ne traiteront pas uniquement de faits guerriers mais aussi de moments du quotidien, plus anodins. Il s’agit de montrer la vie sur le front mais également à l’arrière. Du soldat allemand subissant un bombardement allié à la jeune française cousant un drapeau pour célébrer ses libérateurs, du soldat anglais se reposant dans une chapelle à la famille française ramenant le corps de leur enfant chez eux.
Comment parvient-on à mêler la fiction (scènes reconstituées) et les images d'archives ?
Chaque épisode se décompose de la sorte : un générique, une reconstitution, une cartographie avec un rappel de l’évolution du front et une séquence d’images d’archives. L’enjeu de la reconstitution est de nous donner à vivre un court moment de la vie d’un petit groupe d’individu, d’être avec eux dans un regard subjectif sans savoir ce qu’il se passe au-delà de leur champ de vision. Il s’agit d’un souvenir qui nous est redonné à la première personne par une voix off. La reconstitution est donc une évocation d’où le traitement particulier apporté à l’image, avec une teinte ocre notamment.
Chaque épisode plonge d’entrée le téléspectateur dans une histoire individuelle qu’il peut s’approprier. Après la reconstitution le cadre s’élargit et nous retrouvons la grande histoire narrée, cette fois, par les archives. Mais le téléspectateur les regardent avec en mémoire les visages, les mots, les situations vus et entendus dans les reconstitutions. Les reconstitutions humanisent les archives et nous les rendent ainsi plus proches.
Dans quels lieux avez-vous tourné ?
Pour des raisons de production, nous devions regrouper le plus possible les lieux de tournage. Or le champ de bataille fut très vaste. J’ai parcouru la Normandie l’été dernier avec mon directeur de production à la recherche de lieux intemporels et susceptibles de pouvoir accueillir avec vraisemblance les scènes que nous voulions tourner.
Nous avons trouvé quelques décors près de Rouen. Cependant la majorité des tournages ont eu lieu dans le Calvados sur les communes de Saint- Gabriel-Brécy, Thaon, Secqueville en Bessin, Rouvres et Rots. Nous avons découvert et été accueillis sur des sites comme celui de la chapelle de Rots ou bien du moulin de Saint Gabriel Brécy. Les quelques membres d’associations de reconstitutions qui ont travaillé avec nous ont été agréablement surpris par les décors que nous proposions.
Utilisez la carte interactive ci-dessous pour voir les épisodes en fonction des lieux