Commémoration : c'est toujours la même émotion pour le vétéran Jim Daw

Jim Daw, vétéran de la Marine Royale Britannique vient célébrer le 70 e anniversaire du débarquement. Il rejoint Caen en train où l'ancien soldat est accueilli par une famille de la région. A chaque commémoration, c'est toujours la même émotion. 

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Jim Daw a 19 ans le 6 juin 1944. Pilote d'une barge d'approvisionnement sur un LCM (un "Landing Craft Mechanized" en anglais) pour la Royal Navy, il est alors envoyé en renfort pour le Débarquement à Gold Beach, entre Arromanches et Ver-sur-Mer. Pour la première fois, le caporal Jim Daw est aux commandes d'une barge. Lui et son équipage resteront huit semaines aux larges des côtes normandes, en attendant que les troupes libèrent Caen. Puis c'est le chemin du retour vers l'Angleterre. Sur les 16 bateaux partis le 5 juin au soir, il en restera 5. Sans compter la perte du Captain Gooding, tué par les allemands lors des bombardements, souligne Jim. 


Un souvenir marquant qui reste gravé dans sa mémoire. Car malgré le temps qui passe, ses souvenirs sont encore vivaces. Ses yeux bleus pétillent. Sous le regard attendri d'Allan, son fils, Jim est loquace. A chaque commémoration, c'est la même émotion. Jim a d'ailleurs écrit et édité lui-même un livre "Stolen Teens" (La jeunesse volée). Un témoignage qu''il présente souvent dans les lycées et collèges de sa ville.

La première fois que Jim est revenu en Normandie, c'était pour le 50 e anniversaire. Avant cela, sa vie de famille près de Sheffield en Angleterre (avec Vera sa femme rencontrée après le débarquement) son travail de comptable, ses deux enfants l'accaparaient beaucoup. En 1994, lors de sa venue à Caen, c'est un peu par hasard qu'il se retrouve hébergé par une famille d'Etavaux. Cette dernière pensait accueillir un vétéran canadien. Ce ne fut pas le cas. Le hasard en a décidé autrement. Et ce hasard fait parfois bien les choses. Depuis 20 ans, Jim et sa famille française ont noué des liens d'amitié indéfectibles. 


Pendant son trajet en train pour Caen, Jim relit le courrier reçu du Président Hollande.

"Lorsque le courrier de l'Elysée est arrivé dans ma boite aux lettres en Angleterre, j'ai été très surpris mais également honoré"

avoue-t-il. Un courrier en réponse à la demande conjointe de Jim et de cinq autres vétérans d'inscrire sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco les Plages du débarquement. 





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