Le bras de fer entre les avocats français et le ministre de la Justice sur le sujet de l'aide juridictionnelle se poursuit. Au barreau de Rouen, le mouvement de grève est très suivi
Le conseil de l'ordre du barreau de Rouen a décidé de poursuivre la grève :
- Jusqu'au 1er juillet, "toutes les permanences" sont suspendues, à l'exception du contentieux de la liberté
- Du 23 au 27 juin, la grève est décidée pour toutes les audiences pénales, c'est-à-dire les audiences du tribunal de police, tribunal correctionnel, cour d'assises, chambre des appels correctionnels, comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité
- Le 26 juin, jour d'appel à la grève nationale du conseil national des barreaux, grève totale dans le secteur aidé (par l'aide juridictionnelle) et non aidé. Les avocats se rassembleront au palais de Justice puis manifesteront à Rouen à 10 heures
"Les avocats sont en colère et saturent des promesses non tenues"
La diminution de l'indemnité (prévue le 1er janvier 2015) versée aux avocats pour l'aide juridictionnelle est au coeur de cette grève. L'aide paie les honoraires d'avocats et frais de justice des personnes démunies. Elle doit baisser de 8%. Le ministère a décidé de supprimer le paiement d'un timbre fiscal de 35 euros pour engager une procédure. Il devait permettre de financer l'aide juridictionnelle.
Le barreau de Rouen précise que "l' indemnisation très largement insuffisante fragilise de plus en plus un grand nombre de cabinets d'avocats et est de nature à conduire de plus en plus d'avocats à renoncer à défendre dans le cadre du secteur aidé"