C'est la dernière ligne droite. Comme les autres, les équipes France se retrouvent pendant quelques jours pour leur préparation finale. Commençons notre tour d'horizon par le para-dressage. Vladimir Vinchon et tous les autres ont élu domicile au Haras de Ry, à Brévands dans la Manche.
Ils ont convergé lundi dans l'après-midi. Le rendez-vous était pris depuis longtemps; après le stage de la Garde Républicaine à la fin juillet, ils avaient prévu de se retrouver tous à quelques jours du début des Jeux Équestres Mondiaux.
Finalement, c'est le Haras de Ry à Brévands dans la Manche qui les accueille toute la semaine. 75 hectares, une carrière gigantesque avec le même type de revêtement de sol qu'ils connaîtront à Caen, des boxes dans un barn (bâtiment fermé) en face, et un gîte dans le même parc. Bref, un cadre idyllique pour regrouper tout le monde. Créer un esprit. "L'équitation est un sport individuel au départ. L'esprit d'équipe ne se décrète pas. Il se construit ; ce type de rendez-vous contribue largement à bâtir", souligne Marc-André Morin le coach de Vladimir Vinchon. (Coach que nous retrouverons avant le début de la compétition).
C'est une équipe imprévue que l'on retrouve avec les modifications de dernières minutes : José Letartre, médaillé de bronze aux dernier championnats d'Europe a dû jeter le gant. La jument qu'il monte, appartenant à l'Ecole Nationale d'Equitation s'est blessée.
Pour les jours à venir, le programme de chacun des compétiteurs est calé. En fonction des derniers réglages à opérer, des besoins spécifiques de chaque couple.
il s'agit pour M-A Morin le coach de "placer Vladimir dans les conditions les plus proches de celles qu'il va rencontrer la semaine prochaine." Avec en filigrane, toujours la répartition des rôles dresseur/cavalier, méthode inspirée des britanniques, très en avance sur les autres. Marc-André Morin jusqu'à l'arrivée à Caen a le droit de monter Rockford 17. Et le cheval est repris l'autre demie journée par le compétiteur. Durant ces quelques jours, Vladimir n'abandonne pas pour autant l'aspect condition physique,. "Ce mardi matin nous sommes allés à la piscine. J'ai bossé le cardio." Une activité qui lui convient bien au delà même du fond qu'il a l'habitude de travailler. "J'aime participer, faire partie intégrante du groupe. Mais cette préparation est pour moi aussi l'occasion de me recentrer. De me concentrer. Dans l'eau, je parviens à m'isoler et compter les carreaux qui défilent. Le silence c'est aussi une manière de préparer les heures qui précèderont l'épreuve et la compétition elle-même."
Une belle progression
Le forfait de J. Letartre ? "José est un ami. Je regrette cette défection pour lui. Pour moi aussi, car nous aimons avancer ensemble dans une compétition." Cela lui met-il plus de pression ? "Sans doute après l'annonce, j'ai été interloqué. Mais je continue à penser -et même si je commence à me projeter-, que le JEM ne sont qu'une étape sur le chemin de Rio. Cela ne m'empêchera pas de faire le maximum. Le mieux."Et on peut le croire à regarder la progression qui a été la sienne, la leur, souligne Marc-André "avec le cheval depuis janvier. "Il a, ils ont énormément avancé continue t'il. "Ils ont gagné en fluidité."
Vladimir est le premier à mesurer le chemin parcouru avant même d'arriver à Caen. "Si quelque chose était à refaire ? J'oserai plus encore."
Mercredi, longe au programme. Et puis jeudi, il y aura une grosse séance sur le carré de dressage.
Vendredi, en tout début d'après-midi, ils prendront la direction de l'hippodrome, où ils séjourneront et où se déroulera la compétition. Une centaine d'engagés, 33 nations, dont 19 qui aligneront comme la France une équipe complète.