La 7e édition des Jeux Equestres Mondiaux en Normandie prend fin. 1200 chevaux, plus de 800 athlètes, 27 titres internationaux et plus de 575 000 spectateurs pour cette compétition internationale. Alors, que pensent tous les participants de ces deux semaines de Jeux ?
Un engouement populaire certain (pas moins de 700 000 personnes ont acheté un billet pour assister à ces JEM, selon les organisateurs), des jeux de qualité sur un plan sportif reconnus par tous les participants, de belles rencontres, des émotions fortes et une organisation qui s'est améliorée après les couacs et dysfonctionnements de la première semaine. Tel est le bilan de ces Jeux Equestres Mondiaux.
Pour en savoir plus, un petit tour d'horizon de tous les participants s'impose : sportifs, équipe médicale, bénévoles, exposants, commerçants, presse et public.
Des sportifs heureux !
Des jeux d'une très grande qualité sportive reconnue par les sportifs français et étrangers. Tous reconnaissent l'ambiance incroyable, la participation d'un public chaleureux pendant les compétitions et le bel accueil des français. Particulièrement concentrés sur les épreuves et leurs prestations, les compétiteurs sont globalement satisfaits.Fabrice Martin, meneur attelage, membre de l'équipe de France
Misdee Wrigley-Miller, membre de l'équipe Américaine
Pour l'américaine, "cette expérience a été incroyable". "C'est ma première dans ce genre. C'était très amusant de faire partie de l'ambiance avec a musique, la foule. J'ai dit à mon mari que cela a été l'une des meilleurs expériences de ma vie". Si l'organisation à la française est comme la cuisine, "magnifique" dit elle en riant, en tant que meneuse, je n'ai eu aucun soucis ! Les rares difficultés rencontrées ont été résolues très rapidement confie-t-elle pour conclure.Interview en anglais
Des équipes médicales aux petits soins pour les athlètes et le grand public
Des membres de la Croix-rouge, des infirmiers, des médecins, des secouristes ou coordinateurs ont assuré pendant ces deux semaines la médicalisation des Jeux dans leur ensemble. Selon les sites et les disciplines, ils n'ont pas tous été confronté aux mêmes urgences.
Rencontre sur place, pendant la compétition de maniabilité en attelage, avec le Docteur Granjon, médecin-urgentiste. Originaire de Saint-Etienne, ce grand amateur de sport équestre dans la vie a apprécié cet événement d'envergure. "Ca s'est bien passé, l'expérience a été bonne" raconte-t-il. L'occasion pour lui de côtoyer des sportifs et des chevaux hors pairs. Sur un plan professionnel, le docteur qui en deux semaines a changé de postes et de sites s'étonne " au final, de mon côté, il y a eu peu d'interventions. Bizarrement, malgré la météo, on a fait beaucoup de piqûres d'insectes et de moustiques."
Un staff équestre international
Polonais, américains, tchèques, allemands, hollandais, australiens, New Zélandais, les grooms et les stewarts étrangers ont aussi contribué à cette compétition.
"Le style français est charmant" pour le polonais Jan Posluszny. Cet assistant Stewart engagé dans le cadre des Jeux Equestres Mondiaux est chargé, en autre, de vérifier les attelages à leur retour de compétition. C'est un grand événement explique t-il. Après les Jeux Olympiques à Londres, c'est ma deuxième grande expérience ici. La Normandie est une très belle région d'accueil. Les lieux ont tous été très sécurisés pour les équipes et les chevaux. Les français sont très accueillants, vraiment charmants" conclue Jan.
Un événement riche en rencontres pour les bénévoles
Ils sont plus de 3000 bénévoles aux JEM avec des missions très particulières. L'un d'entre-eux, Benoît, est en charge du transport des personnalités du monde équestre. Une mission de privilégié, qui lui a permi de faire de belles rencontres avec les compétiteurs, grooms et stewarts à bord de son mini-bus. Il raconte son expérience.
Les exposants ont, quand même, beaucoup travaillé
Les exposants, les commerçants qui ont pu travailler directement en lien avec les Jeux sont eux aussi globalement satisfaits même si certains ne mâchent pas leurs mots concernant l'organisation. C'est le cas d'Aurélie, serveuse dans un snack. La jeune femme est là depuis le début des Jeux. Elle a travaillé sur tous les sites à Caen : le village, le stade d'Ornano et l'hippodrome.
La presse étrangère a la dent dure
Grand habitué de ce genre de manifestations puisqu'il a participé aux Jeux Equestres Mondiaux dès 1974, Jacob Melissen, journaliste-photographe Belge avoue, malgré tout en fin d'interview, que dans l'ensemble l'événement est un succès."J'ai passé deux belles semaines en Normandie". Si la première n'a pas été bonne du tout dans l'organisation, le journaliste concède une nette amélioration sur la deuxième. Mais il continue de pointer du doigt les fâcheux problèmes de transport pour la compétition au Haras du Pin. Pour lui, "cela a été un vrai désastre". Un désastre qu'il explique entre autre par l'idée lancée en 1985 de rassembler toutes les disciplines équestres sur un lieu unique.
Un spectacle grandiose pour le public
Dans les gradins, le public est encore au rendez-vous pour les dernières compétitions de ce dimanche. Un public de néophytes comme de passionnés d'équitation. Tous sont conquis par la beauté de l'événement. Des habitants de Caen de retour de vacances n'ont pas hésité à débourser plus de 100 Euros pour assister aux dernières épreuves. Le spectacle en vaut la peine. "C'est magnifique et nous sommes fiers que la Normandie ait accueilli une telle manifestation".