"Jamie Marks is dead": froid comme la mort

L'ancien photographe Carter Smith présentait en compétition ce mercredi matin son deuxième long-métrage, un film de fantômes sur l'adolescence et la solitude, où l'émotion peine à affleurer.

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Photographe de mode reconnu, Carter Smith a entamé une seconde carrière dans le cinéma au milieu des années 2000. Son premier court-métrage, Bugcrush, reçoit le prix du jury au festival Sundance en 2006. Son premier long-métrage, "Les ruines" sort deux ans plus tard. Le "jeune" cinéaste présentait ce mercredi matin "Jamie Marks is dead" au public du CID de Deauville. Adapté d'un roman de Christopher Barzak ("One for sorrow"), ce second long-métrage raconte le traumatisme d'un adolescent suite au décès tragique du souffre-douleur de son école.



"En surface, c'est une histoire de mort et de fantôme. Mais pour moi, c'est avant tout une histoire sur la solitude, la difficulté qu'on a à trouver sa place quand on est adolescent. On a l'impression de ne pas appartenir à ce monde", explique Carter Smith."Adam (le personnage principal), n'est pas populaire, il n'a pas beaucoup d'amis, il n'est pas si différent de Jamie (le souffre douleur disparu)". Adam n'a pas su venir en aide à Jamie Marks de son vivant. Quand le corps de ce dernier est découvert, il est le seul à ressentir réellement de la peine et est choqué par l'hypocrisie des autres élèves. Le fantôme d'Adam va alors apparaître à lui et solliciter son aide.



"Quand j'ai lu le livre, je suis tombé amoureux des personnages et j'ai commencé à travailler à l'adaptation. Celà m'a pris un an et demi", explique le réalisateur. Le problème, c'est que celui-ci peine à communiquer cet amour. L'émotion, sous toute ses formes, affleure difficilement de ce film froid, clinique, qu'il s'agisse des rapports entre les personnages (amitié, amour, culpabilité) ou des scènes spécifiques au genre "film de fantôme" dénuée de toute tension. Enfin, la ressemblance physique entre Jamie Marks et Harry Potter, tel qu'il a été incarné à l'écran par Daniel Radclife, parasite l'attention du spectateur. Le sujet, évoqué dés la fin de la projection dans le public, a fait l'objet d'une question en conférence de presse. Le réalisateur a assuré que cette ressemblance n'était pas son intention et résultait simplement du casting et du costume.

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